Des constructions similaires existent déjà aux Pays-Bas ou en Suède, mais c’est une première en Belgique ! La maison se situe à Rekkem, à proximité de la frontière franco-belge. Elle est la création de Koen Vandewalle, une architecte soucieuse de l’environnement.
Une maison autonome à ossature bois
La maison nouvellement bâtie se compose d’une ossature en bois entièrement autonome. La propriété n’est donc reliée à aucun réseau électrique, ni même à l’eau de la commune. Pour obtenir de l’électricité, Koen Vandewalle peut compter sur les 72 panneaux solaires directement incorporés au verre de la serre.
La propriétaire récupère l’eau de pluie qui tombe sur le toit de la serre. Cette eau est ensuite filtrée, puis désinfectée et stockée dans trois citernes de 20 000 litres. La maison à ossature bois n’a donc pas besoin d’être reliée à l’eau courante ! Quant aux eaux usées, elles sont directement acheminées vers une fosse septique installée dans un champ de roseaux, à côté.
Une serre tout autour de la maison pour maintenir un micro-climat
L’idée de construire une serre tout autour de la maison n’est pas simplement un parti pris esthétique. Koen Vandewalle explique que cela crée une isolation naturelle autour de la propriété. Une sorte de micro-climat se créé dans la maison et de ce fait, il n’y a pas besoin de chauffage en hiver ! En été, l’installation permet de conserver l’habitation au frais.
« Beaucoup de choses peuvent pousser dans le jardin aménagé et même des plantes que l’on ne retrouve pas chez nous comme un figuier ou un amandier. Les murs de la maison sont blancs pour réfléchir la lumière du soleil »,
explique Koen Vandewalle au média belge 7sur7.
Un investissement de départ rentabilisé « dans 10 ou 15 ans »
Cette maison autonome demande un investissement de départ plus cher qu’une maison classique, de l’ordre de 70 000 euros supplémentaires. Mais le coût sera absorbé rapidement, comme l’explique la propriétaire : « Nous n’aurons jamais à payer aucune facture d’eau ou d’électricité. À long terme, de telles serres produiront même de l’énergie pour le voisinage. Ainsi, nous contribuerons à un meilleur environnement au niveau local et nous aiderons le climat. Nous récupérerons notre investissement dans 10 ou 15 ans. »
Koen Vandewall, ravie de sa maison, espère désormais que sa construction inspirera d’autres habitations du même genre. « Pour le climat, nous devons penser différemment et envisager des maisons autonomes », souligne l’architecte.