Cette affaire peu commune nous vient tout droit de la ville de Candelo, en Nouvelle-Galles-du-Sud. Peter et Cheryl Plowman pensaient financer leur retraite en vendant au plus offrant l’une de leurs maisons. Après l’achat de cette propriété située en face de leur résidence principale, le couple d’Australiens avait procédé à la rénovation. De cette manière, ils avaient trouvé acquéreur. Tout se déroulait comme prévu jusqu’au moment de la signature de l’acte de vente. La raison ? L’avocat des acheteurs avait constaté une incohérence. En fait, ils allaient acheter la demeure des Plowman et non la bâtisse visitée.
Une étrange façon de compter ?
Sans nul doute, il s’agit d’une affaire invraisemblable. Comment peut-on vivre à la mauvaise bâtisse depuis plus de 20 ans ? Voilà la question que se posent certainement les internautes. Les téléspectateurs australiens ont également suivi avec attention leur histoire dans l’émission A Current Affair. A l’évidence, les deux propriétaires ont été victimes d’une erreur de l’administration.
Tout a commencé en 1893. A l’époque, la commune organisait la ville de Candelo notamment le quartier de Bega Street. Fait étonnant, les bureaucrates ont décidé de numéroter les lots de la rue de cette manière : 1, 2, 4, 3 et 5. Tout porte à croire qu’il s’agissait d’une mauvaise idée. Cependant, les autorités locales n’avaient pas conscience de l’étendue des dégâts il y a 130 ans. Cette inversion bizarre a malheureusement engendré une grande confusion pour Peter et Cheryl.
Les lots de terrains ne sont en effet pas numérotés chronologiquement. Tout d’abord, le couple d’Australiens a acheté la troisième maison de la rue. Pourtant, leur résidence principale est en fait le lot n°4. Par la suite, les Plowman ont fait l’acquisition de la 4e propriété qu’ils croient correspondre au lot n°3. Ils ont décidé de rénover cette bâtisse et de la vendre afin de financer leur retraite.
Le couple se retrouve dans l’incapacité de vendre leur bien
La situation s’est visiblement compliquée pour Peter et Cheryl au moment de se séparer de leur bien. « Nous avons les titres fonciers originaux de 1893. Et il est clair qu’ils ont mélangé les chiffres pour toute la rue », déclare le propriétaire à ce sujet. Après le constat de l’avocat des acheteurs, la vente a été annulée. La ville de Candelo fait la sourde oreille et reste ferme sur leur position. Selon les explications de la commune, la logique de numérotation n’est pas à prendre en compte. Les indications du cadastre priment sur tout le reste. En ce sens, les victimes de cette bourde bureaucratique se retrouvent dans une impasse.
« Nous avons dépensé une fortune en avocats et en recherches et nous n’avançons nulle part. Nous les avons suppliés de venir jeter un coup d’œil depuis la rue pour comprendre la confusion, mais ils refusent (…) Ces bureaucrates ne savent pas compter, et c’est nous qui payons le prix d’une erreur commise il y a 130 ans »