Lors d’un vol long-courrier, environ 100 chasses d’eau sont tirées en moyenne. Si les excréments évacués dans les W.C. ne sont pas largués dans les airs par les avions, où finissent-ils ?
Les avions de ligne sont équipés de deux types de W.C.
Les avions de ligne peuvent être équipés de deux types de toilettes. La première solution est un système d’aspiration basé sur un brevet déposé par James Kemper, en 1975. Le système est certes bruyant, mais il a le mérite d’être très efficace. L’aspiration est également facilitée par un revêtement antiadhésif et un peu de liquide.
Le second système fonctionne en circuit fermé. Une fois la chasse tirée, les eaux usées sont acheminées vers un réservoir se trouvant à bord de l’avion. Quoi qu’il en soit, lorsque vous appuyez sur la chasse d’eau, tout est stocké dans un conteneur embarqué par l’avion. Les déjections ne sont donc pas évacuées en plein air comme le bruit de la chasse d’eau peut le laisser penser.
Le réservoir est ensuite vidé par les personnels de l’aéroport une fois l’avion au sol. L’évacuation se fait à l’aide de tuyaux qui dirigent le tout dans des poubelles spéciales.
De la « glace bleue » en provenance du ciel
Ces deux systèmes de toilettes qui équipent les avions sont bien sûr fiables, mais des fuites ne sont pas impossibles. Lorsque l’étanchéité du réservoir ou celle d’une canalisation ne fonctionne plus, un risque de formation de « blue ice » ou « glace bleue » existe. En effet, étant donné les températures extérieures glaciales en altitude, le liquide d’évacuation des besoins se transforme en petites boules gelées de couleur bleue. Certains témoins rapportent d’ailleurs en avoir retrouvé.
Généralement, la substance font et s’évapore avant de toucher le sol, mais pas à chaque fois ! En 2007, un couple d’Anglais résidant à Leicester en a d’ailleurs fait les frais. Alors qu’ils se trouvaient dans leur jardin, de la « glace bleue » s’est brisée sur le toit de leur maison. L’homme a rapporté que la substance une fois fondue ne sentait pas bon… Heureusement, ces fuites en provenance des avions demeurent rares.