Comme le montre un récent sondage, le confinement causé par le Covid-19 en France semble avoir bouleversé les pratiques amoureuses. Les célibataires seraient prêts à tout pour trouver un partenaire, quitte à se précipiter.
La crainte d’un second confinement en solo
Si le confinement a ébranlé toute la population, les célibataires se sentent encore plus seul pendant cette période. D’après une étude de l’application de rencontre Hinge, 50 % des utilisateurs ne veulent désormais plus courir « après celles et ceux qu’ils n’intéressent pas ». Une seconde enquête menée en août 2020 dévoile que 59 % des célibataires de l’application ont élargi leurs critères. En outre, 55 % disent entamer précipitamment des relations depuis le début de la pandémie.
En clair : le confinement semble avoir fait évoluer les priorités. Les célibataires de cette application de rencontres souhaitent surtout ne plus être seuls. Quitte à se mettre avec une personne qui ne réponde pas à toutes leurs exigences. C’est ce que l’on appelle le Corona Cuffing, ou l’envie de se mettre en couple le plus rapidement possible. Le terme « cuffing » signifiant en anglais être menotté à quelqu’un.
Comment les couples ont-ils vécu le confinement ?
Si les célibataires semblent donc avoir revu leurs priorités suite au confinement, qu’en est-il des couples ? Pendant de longues semaines, les couples ont vécu ensemble sans pause. Cela a-t-il affecté leurs relations ou bien se sont-ils d’autant plus rapprochés ? Les deux à la fois, explique Marie Tapernoux, thérapeute de couple.
Le confinement a joué un rôle d’accélérateur. Les couples qui fonctionnaient très bien avant le confinement ont pu rencontrer certains problèmes. Mais ils sont parvenus à les surmonter. Le confinement les a d’autant plus soudés. Quant aux partenaires en difficulté avant cette période délicate, les mois de quarantaine n’ont pas joué en leur faveur, explique la spécialiste.
Une hausse du taux de divorce
Ainsi, depuis la fin du confinement, les divorces à l’amiable explosent. Plus de deux mois après la fin de cette quarantaine forcée, les procédures de séparation sont à la hausse en France. Durant la seconde quinzaine de mai, les notaires de France ont enregistré une hausse de 25 % des divorces par consentement mutuel. Un fait qui se constate également en Chine, en Russie ou en Espagne, où le Covid a mis les couples a rude épreuve.