Avant la montée en puissance du variant Omicron alors que le Delta continuait son chemin, les pharmacies étaient les seules habilitées à vendre des autotests. Oui, mais voilà, la situation sanitaire est particulièrement alarmante. Depuis le début de la crise, la demande d’examens et de tests de dépistage a fortement augmenté. En ce sens, les laboratoires et les officines sont très sollicités, explique le site de La Chaîne Info (LCI).
Face à cette forte demande, le ministère de la Santé a répondu favorablement à la requête de la grande distribution. En effet, « à titre exceptionnel », la vente d’autotests hors pharmacies est autorisée jusqu’au 15 février 2022. Après la parution d’un arrêté au Journal officiel, le 28 décembre 2021, les supermarchés se sont empressés de les commercialiser dans leurs rayons.
Selon toujours LCI, certains grands distributeurs ont anticipé cette décision du gouvernement. Du coup, ils ont déjà constitué des stocks depuis le mois de mars dernier. Ainsi, certaines enseignes ont rapidement pu approvisionner leurs magasins en boites d’autotests. Michel-Edouard Leclerc a en parlé sur son compte Twitter.
Quelle enseigne propose des autotests les moins chers ?
Deux jours après l’annonce du ministère de la Santé, Auchan a commencé la mise en rayon des autotests dans certains points de vente. L’approvisionnement de ses magasins s’est poursuivi au début de l’année 2022. Les tests de dépistage sont vendus par boîte de 5 (9,75 euros), au prix coutant de 1,95 € l’unité.
A l’instar du groupe E. Leclerc, Carrefour France a anticipé la situation. En ce sens, l’enseigne dispose d’un stock d’autotests commandés au mois de mars. Le prix de la boîte de 5 est de 9,75 € soit également 1,95 euro l’unité. C’est aussi le cas de Franprix et Casino.
Quant à l’enseigne qui propose des autotests les moins chers du marché, Intermaché prend la première place du classement avec un prix à l’unité de 1,15 euro. La boîte de 5 est vendue à 5,75 €. Après le groupe E. Leclerc, Lidl ferme la marche du podium.
De son côté, l’enseigne Monoprix les vend à des prix plus élevés que ses concurrents. En effet, la boîte d’autotests est disponible à 12,95 euros dans ses magasins. Néanmoins, le grand distributeur les propose toujours à des prix inférieurs à ceux que l’on peut trouver dans les pharmacies. Dans les officines, celle-ci est à 25 euros en moyenne. Il faut mettre la main à la poche pour ceux qui souhaitent s’en procurer sans aucune prescription. Il faut débourser entre 3,50 euros et 5,20 euros l’unité, rappelle le site Capital.
L’ordre national des pharmacies réagit à la décision du gouvernement
Tout porte à croire que les officines sont contre l’idée que la grande distribution marche sur leurs plates-bandes. Comme lors de l’épisode des masques en mai 2020, l’ordre national des pharmaciens accuse les supermarchés d’en faire un produit d’appel, comme l’explique Le Monde.
L’élargissement temporaire des circuits de vente n’est visiblement pas du goût de l’ordre national des pharmaciens. Dans un communiqué publié le 29 décembre dernier, les experts affichent clairement leur désapprobation.
« Incompréhensible et risqué pour la santé publique (…) On ne joue pas avec la santé des Français (…) un autotest n’est pas un passeport pour la vie en société, l’interprétation du résultat varie en fonction de la situation de la personne symptomatique (…) Les autotests ne doivent pas être confondus avec les tests de dépistage, car ils ne permettent pas le traçage et le criblage »
Quant à la question de la différence de prix, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a donné l’explication suivante :
« Les grandes surfaces les achètent en grande quantité, ce qui réduit les coûts (…) En pharmacie, nous avons fait le choix de privilégier la filière française, qui est beaucoup plus chère. Ce sont des tests de bien meilleure qualité ! »