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Le « Mewing » : une technique simple pour réduire le double menton sans chirurgie

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Particulièrement en vogue sur les réseaux sociaux, le « mewing » permet de redessiner le visage, et ce, sans chirurgie esthétique. En ce sens, cette technique fait fureur auprès des personnes qui souhaitent réduire leur double menton. Oui, mais voilà, en vaut-elle vraiment la peine ? On vous dit tout.

Une mâchoire carrée, un double menton gommé, un visage redessiné … Voilà autant de promesses qui devraient en séduire plus d’un. A titre d’information, le mewing a fait son apparition sur YouTube en 2018. L’orthodontiste Dr John Mew et son fils le Dr Mike New sont considérés comme les inventeurs de cette technique. Dans la foulée, des influenceurs ont adopté cette pratique beauté. Très suivis sur les réseaux sociaux, ils en ont fait la promotion en dévoilant des résultats plus impressionnants les uns que les autres.

D’une manière générale, le mewing consiste à fermer la bouche et à positionner les dents de la mâchoire inférieure et supérieure l’une sur l’autre. Il est aussi important de plaquer la langue contre le palais. De cette manière, il est possible d’affiner le bas du visage. Les orthodontistes l’appellent également la rééducation linguale. Bien entendu, le fait de gommer le double menton fait partie des bienfaits de cet exercice gratuit.

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Image d’illustration – ©depositphotos

Le « Mewing », une technique recommandée par les professionnels

Populaire sur les réseaux sociaux, cette pratique beauté fait aussi sensation auprès des orthodontistes & co. Dans les colonnes du magazine Elle, la Dr Lisa Hanrad, dentiste et collaboratrice happybrush (société spécialisée dans les soins bucco-dentaires) a donné plus d’explications sur cette technique qui fait fureur. « Le mewing est censé déplacer la ligne du menton vers le haut et ainsi améliorer la respiration par le nez, tout en redéfinissant la mâchoire. Le visage doit ainsi paraître plus régulier et mieux défini », confie-t-elle.

Les inventeurs de cette technique ont remarqué que beaucoup ont tendance à déposer la langue au fond de la bouche. Parait-il qu’une alimentation trop molle et une respiration par la bouche en sont les causes. En ce sens, il s’agit de corriger la position et de sculpter la mâchoire. Selon les explications de l’experte, le « mewing » joue sur l’emplacement et la tension de la langue. A la Dr Lisa Hanrad d’ajouter :

« En posant la langue contre le palais, la partie centrale du visage s’enclenche pour aller de l’avant (…) Cela inclut également la partie arrière de la langue, de sorte qu’elle vienne s’insérer directement entre les molaires et les dents de sagesse »

Cette technique permet ainsi de réduire le double menton sans avoir recours à la moindre opération de chirurgie esthétique. Cette pratique beauté vise aussi à rééquilibrer l’axe pommettes/ mâchoire. En ce sens, il s’agit de redessiner le visage.

Il est aussi possible de renforcer les muscles de la langue qui sont souvent sous-développés grâce au « tongue-chewing ». Il s’agit de presser un chewing-gum contre le palais avec la langue. On obtient le même résultat en consommant des aliments durs (noisettes, noix, haricots…).

Les limites de cette technique

Outre le fait d’affiner le bas du visage ou encore de réduire le double menton, cette technique permet également d’améliorer la posture de la mâchoire. Cependant, force est de souligner que celle-ci ne remplace pas un appareil dentaire. D’ailleurs, aucune étude scientifique n’a permis de prouver son efficacité. « Les résultats partagés dans les médias sociaux semblent certes prometteurs, mais personne ne sait à quel point les images ont été traitées ou quels autres facteurs ont joué un rôle », explique l’experte à ce sujet.

Par ailleurs, la Dr Lisa Hanrad déconseille cette pratique beauté aux personnes touchées par le grincement des dents. La raison ? « Le mewing peut aggraver, voire provoquer des problèmes tels que des douleurs ou des tensions dans la région des muscles masticateurs ». Ceux et celles qui veulent tout de même adopter cette technique doivent demander l’avis d’un dentiste, un orthodontiste ou un orthophoniste.