La séquence date de fin 2019 et elle indigne les internautes. Diffusées ce mercredi par Hugo Clément, défenseur des droits des animaux, les images proviennent de son reportage « Des animaux braconnés dans un parc privé ». Un documentaire qui fait partie d’une collection de reportages baptisée « Sur le Front » et disponible sur la plateforme france tv.
Hercule, 10 mois, un « bébé élevé au biberon » par Alain Martin
Dans l’extrait partagé sur Twitter ce mercredi, on voit Hercule, un jeune sanglier abattu à bout portant par un groupe de chasseurs. L’animal évolue librement dans la forêt de Monceau, à Liverdy-en-Brie (Seine-et-Marne). Un groupe de chasseurs l’entourent et tandis que le sanglier quémande de l’affection, l’un d’entre eux lui tire dans la tête sans ménagement. On peut entendre ses collègues protester.
Hercule n’avait que 10 mois et Alain Martin, son maître, pense qu’il cherchait simplement à obtenir un câlin des chasseurs. Alain Martin est propriétaire du domaine de Monceau, un parc de 170 hectares dans lequel évoluent en liberté des animaux sauvages : sangliers, mais aussi grands cerfs et daims. Leur quiétude est troublée par des chasseurs « depuis 25 ans », souligne le maître des lieux.
« Ça fait vingt-cinq ans qu’on nous tire des animaux », dénonce Alain Martin, furieux. Hercule était un sanglier aimant, « c’est mon bébé, Hercule, je l’ai élevé au biberon », explique son maître. D’après lui, les chasseurs ont probablement repéré Hercule qui évoluait dans le parc après s’être échappé de son enclos. Ils auraient alors fait une brèche dans la clôture, pour le faire sortir de cette zone privée et l’abattre.
« L’abattage d’Hercule ne doit pas rester impuni »
Alain Martin ne décolère pas et réclame des sanctions exemplaires. Pour lui, il s’agit d’actes de braconnage, car bon nombre de ses animaux sont ensuite laissés sur place sans être achevés. Pour Alain Martin, ce n’est pas de la chasse. « Tirer sur Hercule à bout portant, tirer sur les animaux, les prendre, les braconner (…) c’est de la barbarie », insiste-t-il.
Dès la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux, celle-ci est devenue virale. La secrétaire d’Etat à la Biodiversité, Bérangère Abba, ainsi que Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, réclament l’ouverture d’une enquête.
La fondation 30 millions d’amis monte également au créneau, en exigeant que des sanctions soient prises à l’encontre de ces chasseurs. « L’abattage d’Hercule ne doit pas rester impuni », fait savoir l’association tout en interpellant le ministère public. La Fondation Brigitte Bardot a également réagi, en dénonçant ce « vaste enfumage » qu’est la chasse.