Tegan Strickland, aide-soignante à domicile, a rencontré Daisy chez une patiente atteinte de démence. Constat : un teckel standard porté à plus de 25 kg (environ 55 lb), incapable de se déplacer normalement. Après échanges avec la famille, Daisy lui est confiée officiellement le 20 mai. Bilan vétérinaire, régime adapté, prise en charge d’ennuis associés (dont hypothyroïdie/gallbladder). En quelques mois, Daisy a déjà perdu ≈ 4,5 kg et recommence de petites promenades et des jeux courts avec les autres chiens du foyer. Strickland documente son suivi pour sensibiliser au lien entre démence et suralimentation involontaire des animaux.
Pourquoi son poids était réellement dangereux
À titre de repère, un teckel standard adulte pèse en général 7–14,5 kg (16–32 lb), et un miniature ≤ 5 kg (≤ 11 lb). À 25 kg, Daisy dépassait largement les fourchettes de race.
Le surpoids n’est pas qu’un « look mignon » : des études vétérinaires montrent que les chiens en excès pondéral vivent jusqu’à 2,5 ans de moins en moyenne et cumulent davantage de douleurs articulaires, troubles métaboliques et fatigabilité.
Teckels et dos fragile : double vigilance
Les teckels présentent un risque 10–12 fois plus élevé de maladie des disques intervertébraux (IVDD). L’obésité ne cause pas l’IVDD, mais elle aggrave l’effort mécanique et peut allonger le temps de récupération après un épisode aigu. D’où l’importance de maigrir prudemment.
Le plan de Tegan : lent, sûr, mesurable
Les vétérinaires recommandent une perte d’environ 0,5 % à 2 % du poids corporel par semaine (plutôt près de 0,5 % pour les cas sévères), avec contrôle régulier et ajustements. C’est exactement l’esprit du protocole de Daisy : ration pesée, aliment de régime, suivi clinique et activité très progressive.
Comment savoir si son chien est trop gros ?
La Body Condition Score (BCS) sur 9 points est l’outil de référence : on palpe les côtes, on observe la taille vue de dessus et le « relevé » abdominal. Un BCS à 8–9/9 indique une obésité sévère. Votre vétérinaire peut vous montrer la bonne lecture de la BCS pour votre chien.
Bouger sans casser : les exercices « dos-friendly »
Micro-promenades fréquentes (terrain plat), puis allonger doucement la durée.
Jeux calmes (suivi de main, recherche de friandises allégées au sol, tapis de fouille).
Éviter escaliers, sauts de canapé, jeux de traction
Hydrothérapie si le véto la conseille.
Les associations rappellent que l’exercice doit être quotidien, modulé selon âge, santé et personnalité.
Quand la maladie cognitive bouscule la routine
Dans les foyers touchés par la démence, les animaux peuvent être suralimentés par inadvertance (doubles rations, friandises multiples). L’histoire de Daisy illustre une solution : impliquer la famille, poser des règles simples (qui nourrit ? à quelle heure ?), et, si nécessaire, organiser une nouvelle prise en charge pour protéger l’animal — jusqu’à l’adoption, comme ici.
Ce qu’on retient de Daisy
Un chien peut être « trop aimé »… de la mauvaise manière. L’amour utile, c’est une gamelle pesée, un rythme, de petits pas chaque jour — et beaucoup de douceur. La trajectoire de Daisy prouve qu’un plan simple, tenu dans le temps, change une vie.
Sources
PEOPLE — « Caregiver Adopts Client’s Obese 55-Lb. Dachshund… », détails de l’histoire (poids, adoption, soins, perte initiale). (People.com)
American Kennel Club — Poids de référence du teckel (standard/miniature). (American Kennel Club)
AVMA — Les chiens en surpoids vivent jusqu’à 2,5 ans de moins (données Banfield). (AVMA)