Circulation bloquée sur la portion de RN19 reliant Bonneuil et Boissy-Saint-Léger la semaine dernière. En effet, une inondation était survenue le 3 juin au soir, prenant au piège plusieurs véhicules.
Plusieurs milliers de mètres-cubes pompés
Dans un article, Le Parisien décrit une scène impressionnante. Les eaux ont complètement englouti la chaussée. Selon le témoignage de certains automobilistes, on pouvait voir depuis le pont les véhicules flotter littéralement au-dessus de la route nationale. Parmi eux, quatre voitures légères et un poids lourd !
Alertée, la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris est venue sur place afin de porter secours aux véhicules immobilisés dans les flots. Le tronçon a été fermé, le temps que la Direction des routes Île-de-France (DIRIF) le remette la route en état. Ainsi, il a fallu plusieurs heures pour pomper les milliers de mètre-cubes d’eau qui se sont déversés. La circulation, elle, n’a pu reprendre que le vendredi 5 juin.
« La DIRIF nous a précisé que toute l’armoire électrique qui commande le pompage est sous l’eau, c’est forcément long pour évacuer, remettre en route les pompes et rouvrir en toute sécurité », avait alors indiqué la commune de Boissy-Saint-Léger.
Axe majeur du Val-de-Marne
Quelque 40 000 véhicules empruntent quotidiennement cette portion de la RN19 qui donne sur l’autoroute A86 et la Francilienne. Et forcément, la coupure engendrée par l’inondation a fait des mécontents. Notamment les camionneurs transportant des marchandises, obligés de changer d’itinéraire.
D’ailleurs de nombreux usagers ont manifesté leur exaspération. Car selon eux, on pourrait mieux gérer la situation de surcroît, sur les axes routiers essentiels. En effet, il ne s’agit pas de la première montée d’eau brutale sur la nationale. Une inondation avait frappé cette zone en juin 2018 après des orages prolongés. À l’époque, les autorités avaient déjà suspendu la circulation pour permettre à la DIRIF d’assécher la route.
« Quand les orages sont mieux anticipés, la direction des routes d’Île-de-France, responsable de cette nationale, se déplace pour ouvrir un deuxième jeu de vannes qui aide à vider l’eau dans la cuvette. Mais là ça n’a pas été possible. Nous avons appelé tout le monde, pour qu’ils agissent au plus vite », a assuré au Parisien Régis Charbonnier, maire de Bas-Saint-Laurent.
Et même s’il peut comprendre le désarroi de ses administrés, l’édile a expliqué que les moyens disponibles sont limités. « Mais il s’agit d’une route nationale. Et on sait bien que les moyens donnés aux services de l’État ces dernières années ne sont pas à la hauteur », a-t-il ajouté.
De son côté, la DIRIF se dit « consciente de la gêne occasionnée pour les automobilistes ». Elle s’est donc engagée à revoir le système d’automatisation des pompes.