Alors que son mari accompagnait leur fille aînée, la mère australienne s’occupait quant à elle de son bébé de neuf semaines. Cette dernière s’était mise à pleurer et de ce fait, la maman avait cherché un endroit où se poser pour l’allaiter. Quelques minutes plus tard, des agents de sécurité sont venus la voir pour lui demander d’arrêter de donner le sein. La raison ? Cela pourrait gêner la clientèle étrangère ayant d’autres cultures et d’autres religions. Interrogée par Le Parisien, la principale concernée semble encore avoir du mal à s’en remettre de cette mésaventure.
Un règlement incohérent
Alors que bon nombre de Français profitent de la réouverture des parcs d’attractions, une mère australienne a été prise à partie à Disneyland Paris. Marie, présente sur les lieux le 3 juillet 2021, avait relayé l’information sur Twitter. Choquée, elle avait dénoncé les agents de sécurité qui auraient agi de leur propre chef. Dès lors, une vague d’indignation avait pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Ayant eu vent de cette histoire, Marlène Schiappa a également réagi sur Twitter. La membre du gouvernement s’est directement adressée au parc en rappelant que l’allaitement public n’est pas un délit.
De son côté, Disneyland Paris a répondu qu’une garderie baptisée « baby care center » équipée de matériels adaptés est à la disposition des mères allaitantes. Seulement voilà, Marie a de nouveau réagi sur la toile pour expliquer que le nombre de places reste limité à cause de la pandémie. De plus, le temps d’attente est parfois long. Comme l’a confié la maman australienne au micro du Parisien, les agents du parc l’avaient prié d’arrêter de donner le sein à sa petite fille. Dans la foulée, ils avaient clairement expliqué que si elle ne voulait pas se plier au règlement, elle devait partir.
Bien décidé à redorer son image, le parc a tenu à présenter ses excuses à la maman concernée. Disneyland Paris a également précisé que ces agents de sécurité ont agi de leur propre initiative, car « la demande qui lui a été faite n’est pas en phase avec notre règlement intérieur et nos valeurs ». Malgré tout, le mal est fait et cette mésaventure de la mère australienne a probablement terni leur réputation.
Le délit d’entrave à l’allaitement
Cette réaction de rejet face à une femme qui donne le sein à son bébé est loin d’être un cas isolé. A Bordeaux, une mère de famille prénommée Maÿlis avait été giflée, car elle allaitait dans un espace public. A Biscarosse, Laëtitia en avait aussi fait les frais. Du coup, deux députées, Fiona Lazaar et Bérengère Poletti ont déposé à l’Assemblée nationale des propositions de loi. Le but étant de protéger les mères et d’éradiquer ce fléau qui prend de l’ampleur en France. Force est de souligner qu’une loi prime sur le règlement intérieur d’un parc d’attractions.