Actualités

Une cliente d’Aldi écope d’une amende de 650€ pour avoir omis de scanner un croissant à la pistache


Le quotidien tranquille de Marianne, une résidente de la région d’Aargau, a pris un tournant inattendu après une visite chez Aldi. Un croissant à la pistache oublié devient le point de départ d'un parcours judiciaire inouï.

Le quotidien de Marianne Grünfeld, une résidente de la région d’Aargau en Suisse, a été bouleversé de façon inattendue après un simple passage chez Aldi. Un jour ordinaire s’est transformé en véritable cauchemar judiciaire en raison d’un oubli d’un croissant à la pistache. Mais que s’est-il réellement passé et pourquoi une erreur aussi insignifiante a-t-elle conduit à une telle sanction financière ?

Un matin ordinaire qui vire au cauchemar

Tout a débuté par un matin comme les autres. Marianne, quinquagénaire de l’Aargau, se préparait à une journée de travail classique. Sur le chemin, elle décide de faire une halte rapide dans une filiale Aldi à Baden pour quelques courses : deux bougies parfumées, une bouteille d’eau au magnésium et un croissant à la pistache.

En passant à la caisse automatique, elle est pressée et doit faire face à des soucis de paiement avec sa carte. Elle décide donc de scanner manuellement ses articles. Malheureusement, dans la précipitation, elle omet de scanner le fameux croissant.

À peine a-t-elle quitté le magasin que le vigile de sécurité l’interpelle. Le croissant, d’une valeur de 85 centimes, n’a pas été payé. Stupéfaite, Marianne Grünfeld s’excuse immédiatement et règle la somme sur-le-champ. Mais jamais elle n’aurait anticipé la tournure que prendrait cette anecdote.

Une procédure judiciaire inattendue

Aldi, adoptant des règles strictes sur le vol, décide de lancer une procédure pour vol. Dans le bureau du magasin, un mélange de surprise et de confusion pousse Marianne à signer une déclaration d’aveux, pensant alors que ce serait la fin de cette malencontreuse aventure.

Cependant, la justice suisse, intransigeante sur les vols, même mineurs, s’immisce dans l’affaire. Suite à cela, Marianne reçoit une amende de 200 francs pour les frais de traitement, est interdite d’accès à toutes les enseignes Aldi du pays, et voit l’affaire portée devant les tribunaux.

  • 100 francs d’amende supplémentaires
  • 300 francs de frais judiciaires

Au total, un simple oubli, un croissant à 85 centimes, revient de façon hallucinante à plus de 600 francs suisses (environ 650 euros).

Un combat pour l’innocence

« Au début, j’ai pensé qu’ils se moquaient de moi. (…) Bien sûr, il n’y avait aucune intention derrière cela. Je n’avais pas remarqué que le croissant à la pistache n’était pas passé. Je me suis sentie comme une criminelle alors que ce n’était qu’un malentendu », partage Marianne dans l’Aargauer Zeitung. Ces mots résument à eux seuls le sentiment d’injustice qui la ronge.

Malgré ses démarches pour faire opposition, son appel reste vain. La justice rejette sa demande, car en Suisse, les vols, même minimes, sont des infractions poursuivies si l’entreprise ne retire pas sa plainte. Interrogée par les médias, l’enseigne Aldi campe sur sa position : « En cas de vol, des frais de traitement sont facturés, une interdiction d’accès peut être prononcée et la police est généralement appelée. »

Un espoir fragile

Pourtant, tout n’est pas perdu. La justice a proposé à Marianne de recontacter Aldi pour tenter de trouver un terrain d’entente. Si l’enseigne accepte de retirer sa plainte, la procédure judiciaire pourrait être abandonnée. « Mais c’est humiliant et déjà tellement lourd émotionnellement », confie Marianne. Le poids de cette affaire pèse lourdement sur ses épaules, et la situation pourrait encore empirer si elle était renvoyée au tribunal de district de Baden.

Des règles strictes chez Aldi Suisse

Chez Aldi Suisse, la ligne de conduite est claire : quelle que soit la valeur des biens, tous les vols sont signalés. Les équipes en magasin sont certes encouragées à juger chaque cas individuellement, mais dans le cas de Marianne, l’absence d’intention apparente n’a pas pesé.

Pour conclure, bien que l’enseigne Aldi justifie ses décisions par un traitement égalitaire pour éviter les abus, l’impact sur Marianne, émotionnel et financier, est indéniable. Toujours est-il que ce croissant laissera un goût amer dans sa mémoire.