Ce dimanche matin, un automobiliste a volontairement percuté un individu qui se dirigeait vers une église. L’homme était armé d’un sabre et d’un fusil chargé. Il marchait d’un pas déterminé vers un édifice catholique du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis.
Pour l’heure, le parquet de Bobigny n’a pas retrouvé d’éléments laissant penser à une radicalisation du forcené.
L’homme armé d’un fusil-mitrailleur chargé crie « Allahou akbar »
Il était aux alentours de 7 heures du matin, ce dimanche 19 juillet 2020, lorsqu’un homme percute un autre individu au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).
Le forcené se dirigeait alors vers une église, armé d’un sabre et d’un fusil-mitrailleur. L’homme criait « Allahou Akbar », rapporte Le Parisien.
Constatant la scène, un videur, qui venait de terminer son travail dans une discothèque voisine, prend la décision de renverser le suspect. « J’ai eu l’avantage d’arriver dans son dos, ça m’a permis aussi de ne pas avoir besoin accélérer trop fort », explique-t-il.
Âgé de 38 ans, ce héros dont l’identité n’a pas été révélée, explique : « c’était clair qu’il allait commettre un attentat ».
« J’ai un réflexe de sécurité en pensant aux familles de l’église. Je démarre et je le percute dans le dos. Il tombe de son engin. Se relève, se retourne, met des coups de sabre sur mon capot. Et commence à pointer son fusil. J’ai eu très peur », confie-t-il.
Le forcené avait au préalable menacé les clients d’une discothèque avec un sabre
Le videur à l’origine de cet acte héroïque a déjà eu affaire avec ce même individu, plus tôt dans la nuit. Alors qu’un anniversaire se déroule dans la discothèque où il travaille, l’homme menace des fêtards avec un sabre.
Lorsqu’il se dirige finalement vers l’église, quelques heures plus tard, il est cette fois-ci vêtu d’une tenue militaire. Masque de paintball sur le visage, l’homme prend la direction de l’édifice religieux.
« Il était déterminé et c’est là que je vois qu’il sort son fusil qu’il tient dans une main »,
raconte le videur.
Après avoir percuté une première fois l’individu, le physionomiste lui roule à nouveau dessus : « J’ai reculé rapidement et je suis sorti pour le désarmer, c’était dangereux, il aurait pu me tirer dessus, mais si j’attendais qu’il reprenne ses esprits c’est sûr qu’il m’aurait allumé ensuite ».
Le videur assène alors au forcené un coup de pied pour le désarmer et « deux grandes baffes ». Plusieurs responsables de l’église, qui ont assisté à la scène, viennent prêter main forte au trentenaire.
Le forcené, immobilisé, a été placé en garde à vue. Il devrait subir un examen psychiatrique, selon Le Figaro. Pour l’instant, le parquet antiterroriste ne s’est pas saisi de l’affaire.