Lundi dernier, Julie Graziani était l’invitée de l’émission 24h Pujadas de LCI. La chaîne avait alors diffusé un extrait de la visite d’Emmanuel Macron à Rouen le 30 octobre. Seule avec ses deux enfants, une mère de famille a interpellé le Président de la République sur le montant dérisoire du SMIC. Ancienne militante de La Manif pour tous, la chroniqueuse s’est montrée très virulente : « Si on est au SMIC, il ne faut pas divorcer ». Plus tard, elle a rajouté une couche sur Twitter.
Elle n’a pas été tendre envers la mère célibataire
Emmanuel Macron avait profité de sa visite pour discuter avec les habitants. Une mère célibataire a sauté sur l’occasion pour exposer sa situation : « Je trouve que les aides sont pas terribles quand on est toute seul avec deux enfants, au SMIC, je vois pas trop comment on peut s’en sortir ».
Au lieu de faire preuve de compassion, Julie Graziani a eu des mots très durs : « je comprends très bien qu’elle ne s’en sorte pas, c’est sûr qu’elle ne s’en sort pas à ce niveau-là. Mais je ne connais pas son parcours de vie à cette dame. Qu’est-ce qu’elle a fait pour se retrouver au SMIC ? Est-ce qu’elle a bien travaillé à l’école ? Est-ce qu’elle a suivi des études ? »
Elle donne ensuite le coup de grâce avec la phrase qui tue : « Puis si on est au SMIC, faut peut-être pas divorcer non plus dans ces cas là… »
Ses propos ont choqué les politiciennes
Présente sur le plateau, la député européenne Aurore Lalucq, a immédiatement réagi. Elle a affirmé que le divorce est un droit, quelle que soit la situation économique.
Elle n’était pas la seule, Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a fustigé la chroniqueuse sur son compte twitter : « quel est le message quand on blâme une femme de ne gagner que le SMIC puis qu’on lui reproche publiquement d’avoir divorcé ? Riche on peut divorcer, pauvre il faut subir ? »
Julie Graziani ne s’est pas démontée. Elle a « mis les points sur les i » en insistant sur le fait que chacun est responsable de ses choix, « tu assumes. Ce n’est pas à l’État d’arranger tes problèmes ». D’après son message, sa mère n’était pas épargnée par les soucis. Elle « a dû emprunter de l’argent pour les courses alimentaires. Et bien ça ne serait pas venu à l’esprit de ma mère de venir engueuler le Président de le République. »