L’affaire a surpris plus d’un la semaine dernière. Thaïs Gauchkarian, une jeune femme passionnée de mode et résidente du Val-de-Marne, a été empêchée de monter dans un bus de la ligne 108 de la RATP. L’incident, qui s’est produit il y a quelques jours, a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, entraînant un débat passionné sur la liberté vestimentaire des femmes. Invitée sur le plateau de BFM TV, Thaïs a partagé sa version des événements, suscitant admiration et indignation.
Une situation inattendue dans le bus de la ligne 108
Le monde de Thaïs Gauchkarian a basculé lorsqu’elle a tenté de prendre le bus 108. Le chauffeur, dont le nom n’a pas été divulgué, a jugé inappropriée sa tenue, composée d’un décolleté et de vêtements jugés trop légers. Selon lui, il s’agissait d’une mesure de précaution pour sa sécurité. « Je lui demande gentiment de couvrir son postérieur qui était dénudé pour qu’elle ne soit pas embêtée dans le bus. Pour sa propre sécurité », a-t-il déclaré, justifiant son acte par une volonté de protection.
Cela dit, cette raison n’a pas convaincu la jeune femme. Thaïs a exprimé son indignation face à ce qu’elle perçoit comme une restriction de son libre arbitre. Elle a déclaré : « Quand bien même c’était pour ma sécurité, il m’aurait peut-être dit ‘c’est pour vous que je dis ça’. Mais il ne m’a rien expliqué. Il m’a simplement dit que ça n’allait pas être possible ».
La réponse publique de Thaïs sur BFM TV
Sur les ondes de BFM TV, Thaïs Gauchkarian n’a pas hésité à partager sa déception et son incompréhension suite à cet incident. Elle a insisté sur le fait que peu importe l’intention derrière l’interdiction, il s’agissait d’une décision unilatérale qui portait atteinte à la liberté des femmes de s’habiller comme elles l’entendent.
Ce témoignage poignant a rapidement attiré l’attention, mettant en lumière un problème sociétal plus large concernant la police vestimentaire et le contrôle du corps des femmes.
La réaction de la RATP et les conséquences pour le chauffeur
Suite à cette médiatisation, la RATP a pris des mesures immédiates. L’entreprise de transport a présenté ses excuses à Thaïs Gauchkarian et a initié une enquête interne sur l’incident. Le chauffeur a été suspendu à titre conservatoire et sera convoqué devant un conseil de discipline prévu pour le 6 juin. En attendant, il ne percevra pas son salaire.
Bachir Khamis, délégué syndical FO à la RATP, a pris part au débat, reconnaissant l’excès de zèle du chauffeur. Il a admis qu’il a émis un avis personnel qui n’était pas approprié, bien que ses intentions puissent être perçues comme paternelles.
Ainsi, cette affaire soulève une question fondamentale sur les limites de l’intervention personnelle dans le cadre professionnel et sur la manière dont les organisations réagissent pour protéger les droits individuels.
Nous devrons suivre l’évolution de cette enquête pour savoir quelles seront les suites pour le chauffeur et l’impact que cela aura sur les politiques internes de la RATP
