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Pont d’Ascension prolongé : que risquent les parents qui font sécher l’école à leurs enfants ?


L'enchaînement du 8 mai et de l'Ascension cette semaine pousse certains parents à envisager une absence prolongée pour leurs enfants. Quels sont les sanctions prévues par l'Éducation nationale ?

L’ascension combinée avec le huit mai, entraîne une série de jours de vacances pour les étudiants partout en France. Cette configuration exceptionnelle incite certains parents à envisager une prolongation des vacances pour leurs enfants. Ces derniers sont confrontés à la question délicate : « Est-il possible de prolonger l’absence sans conséquences ? ».

Obligation Scolaire et Motifs d’Absence

La loi est claire sur cette question. Selon le Code de l’éducation, la fréquentation de l’école est obligatoire pour les enfants âgés de 3 à 16 ans. Il est stipulé noir sur blanc que toutes les absences doivent être légitimes et justifiées.

Parmi les motifs tolérés, on compte la maladie, les réunions familiales solennelles, les voyages scolaires ou encore l’incapacité à utiliser les transports pour se rendre à l’école. À ce titre, il est intéressant de noter que « faire le pont » ne figure pas dans la liste des raisons valables pour une absence.

Quelles Sont les Sanctions ?

En théorie, des sanctions existent pour les absences non justifiées. Selon le ministère de l’Éducation nationale, si un élève compte deux journées d’absence non justifiées dans le mois, les parents peuvent faire face à plusieurs conséquences.

Ils peuvent recevoir un avertissement, être convoqués et même faire face à une amende de 135 euros.
La loi va plus loin dans la réglementation de l’absentéisme. Le Code de l’éducation indique que les parents qui compromettent gravement l’éducation de leurs enfants peuvent être sanctionnés d’une peine de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.

La Réalité de l’Application des Sanctions

Cependant, la réalité semble plus nuancée. Dans les faits, les sanctions sont rarement appliquées pour une ou deux absences. Philippe Ratinet, le président du Syndicat national des écoles, explique à BFMTV que les procédures pour absentéisme ne sont lancées que lorsqu’elles dépassent les limites prévues par le code de l’éducation. De plus, ce dernier indique que le premier réflexe de l’institution scolaire n’est pas la sanction mais le dialogue avec les parents pour s’assurer de la présence de l’enfant à l’école.

En conclusion, si la loi prévoit des sanctions pour les absences non justifiées, son application dans le contexte spécifique de l’Ascension semble improbable. Toutefois, le corps enseignant déplore les conséquences pédagogiques de ces absences, qui peuvent entraîner un retard dans les programmes, notamment en cette période cruciale de fin d’année.

Source : BFMTV