Depuis plusieurs semaines, les téléspectateurs retrouvent Pékin Express pour une 21ᵉ saison tournée au Kazakhstan, un décor glacé qui transforme l’aventure en véritable parcours du combattant. Les images de routes gelées, de visages brûlés par le froid et de binômes luttant pour avancer ont marqué le début de saison. Mais ce n’est pas seulement la météo extrême qui retient l’attention du public. Une question fissure peu à peu l’enthousiasme général : l’émission serait-elle faussée ?
Les réseaux sociaux s’agitent, les forums débattent. Une rumeur s’impose, alimentée par les performances étonnantes d’une candidate qui semble dominer chaque étape comme si elle jouait sur un terrain connu.
Au centre de ce tourbillon, Stéphane Rotenberg comprend qu’il doit répondre. Et cette fois, il ne botte pas en touche.
La candidate qui a semé le doute : un avantage imprévu
Si la polémique enfle, c’est en grande partie à cause de Marianne, une participante au profil discret mais aux résultats impressionnants. Ses facilités à communiquer avec les locaux ont immédiatement surpris. Le public découvre bientôt la raison : Marianne parle russe couramment, une langue très utilisée au Kazakhstan.
L’animateur révèle alors que cette information n’a jamais été mentionnée lors du casting. Une omission qui change radicalement la manière dont les téléspectateurs analysent ses performances. Rotenberg, retenu par son sens de la transparence, admet que cette compétence inattendue a piégé l’équipe.
« On s’est fait avoir », confie-t-il, entre embarras et sincérité. Avant d’ajouter que l’équipe n’avait même pas pensé à poser la question, tant ce cas semblait improbable. Une erreur simple, presque naïve, mais dont les répercussions secouent aujourd’hui la crédibilité du programme.
Une production qui assume ses choix… et ses erreurs
Le décor de cette saison n’a rien arrangé. En choisissant le Kazakhstan, la chaîne voulait une aventure extrême, presque hors norme. Rotenberg raconte comment il avait alerté sur les conditions difficiles, argumentant pour une alternative plus douce. Mais les dirigeants tenaient à cette destination, persuadés que le public apprécierait un voyage plus rude, plus spectaculaire.
« À -18°C, on peut encore sourire. À -25°C, il faut couvrir la bouche ou le palais brûle », confie-t-il, rappelant la brutalité du tournage. Entre impréparation climatique et surprise linguistique, la production se retrouve face à des décisions qui, cumulées, nourrissent les accusations de triche.
Rotenberg tient pourtant à rassurer : Marianne a gardé les mêmes contraintes que les autres candidats. Même avec son avantage linguistique, elle reste selon lui une aventurière brillante qui n’a violé aucune règle. L’erreur, répète-t-il, vient de l’équipe, pas de la candidate.
Un animateur qui n’en est pas à sa première tempête
Ce n’est pas la première fois que l’animateur de Pékin Express se retrouve au cœur d’un tourbillon inattendu. En 2014, il avait été arrêté en pleine Himalaya pour utilisation de téléphones satellites, un équipement pourtant prévu en cas d’urgence. L’homme a déjà connu la peur, la pression, l’incompréhension. Alors, face aux remous actuels, il reste calme, presque philosophe.
Il sait que les polémiques font partie du jeu. Mais il veut, cette fois, remettre les choses à plat : non, Pékin Express n’est pas truqué. Oui, ils ont commis une bourde. Et oui, ils devront faire mieux.
Une saison qui restera dans les mémoires
Entre langue cachée, froid extrême et aveux inattendus, cette 21ᵉ saison a déjà marqué l’histoire de l’émission. Elle expose les coulisses d’une production qui, malgré deux décennies d’expérience, continue de se confronter aux imprévus de la réalité.
Et dans ce chaos assumé, le public, lui, continue de suivre, de commenter, de douter. Peut-être parce que Pékin Express reste avant tout une aventure humaine, avec ses failles, ses surprises et ses vérités révélées à demi-mots.
Sources :
M6 – C à Vous, entretien du 29 novembre 2025
Déclarations de Stéphane Rotenberg
Éléments issus de la saison 21 de Pékin Express


