Alors que les lumières scintillent déjà dans les rues et que les foyers s’apprêtent à se réunir pour célébrer la fin d’année, une autre réalité s’installe discrètement dans les supermarchés. Dans les allées décorées de guirlandes, des produits très populaires à Noël affichent des prix parfois démesurés. Pour beaucoup de Français, la fête commence avec un soupir : celui du portefeuille.
Selon une étude récente, le budget moyen prévu pour les fêtes atteint 491 euros cette année. Une somme en légère baisse par rapport à l’an passé, mais qui devient difficile à tenir pour de nombreux ménages frappés par l’inflation. Entre les cadeaux, la table du réveillon et les dépenses imprévues, les Français tentent de jongler. Ils sont aussi une grande majorité à craindre la flambée des prix alimentaires. Et ils n’ont pas tort.
Quand le marketing festif devient une stratégie tarifaire
À l’entrée des rayons, les étiquettes brillent autant que les emballages. Des mentions comme “spécial foie gras”, “édition de Noël” ou “recette festive” semblent transformer n’importe quel produit en indispensable des fêtes. Pourtant, derrière ces promesses, le contenu évolue rarement. Ce qui change, en revanche, c’est le prix.
Depuis plusieurs années, des associations de consommateurs alertent sur ces dérives. Leur constat est sans appel : certains industriels profitent du contexte festif pour augmenter subtilement leurs marges. Le geste paraît anodin, presque justifié par l’occasion. Mais les écarts de prix, eux, donnent le vertige.
Une confiture ordinaire vendue comme un produit de luxe
Un exemple revient souvent dans les enquêtes : celui de la confiture dite “spéciale foie gras”. Le pot, proposé dans un format minuscule, est affiché à un tarif bien supérieur à celui d’une confiture classique. Une simple comparaison suffit pour comprendre l’astuce : même composition, mêmes ingrédients, même usage… mais un prix au kilo pouvant être multiplié par six.
Le phénomène n’est pas rare. En 2024 déjà, une crème de vinaigre de seulement 60 ml atteignait des tarifs dignes d’un produit gastronomique. Ces écarts interpellent et dérangent, surtout pour des familles déjà inquiètes face au coût de la vie. L’idée que Noël serve de prétexte à ces pratiques laisse un goût amer.
Dans les rayons, la vigilance devient indispensable
À l’approche des fêtes, les consommateurs ont tendance à se laisser porter par l’ambiance. Les courses se font plus rapidement, les achats deviennent plus instinctifs. Pourtant, c’est précisément à ce moment que se glissent les pièges tarifaires. Observer le prix au kilo, comparer les versions “festives” avec les versions classiques, analyser la composition : des réflexes simples qui peuvent éviter de payer bien plus pour un produit identique.
Au-delà de l’indignation, une question demeure. À quel moment la féérie de Noël doit-elle justifier une telle inflation sur des produits ordinaires ? Pour beaucoup, la fête reste un moment sacré, un instant de partage. Mais sans une vigilance accrue, elle risque aussi de devenir le terrain de jeux des stratégies marketing les plus profitables.
Sources :
Étude CSA Research pour Cofidis (publiée le 6 novembre 2025)
Foodwatch
L’Internaute
Relevés de prix en grande distribution


