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Maison squattée depuis deux ans : le propriétaire décide de la démolir à la masse


Brest : Confronté à un squat depuis deux ans, un propriétaire perd patience. Malgré plusieurs tentatives de compromis, sa décision finale choque. Que s'est-il passé dans cette maison occupée illégalement par une famille roumaine ?

Brest, le 12 octobre 2024. Face à une situation intenable, un propriétaire que l’on nommera Jean Dupont s’est retrouvé contraint de prendre des mesures extrêmes pour récupérer son bien. Depuis deux longues années, sa maison située dans la paisible ville de Brest était occupée illégalement par une famille roumaine. Exaspéré par l’inaction de la justice, M. Dupont a fini par se faire justice lui-même, étonnant voisinage et autorités par sa détermination.

Le calvaire d’un propriétaire désemparé

Depuis le début de l’année 2023, Jean Dupont vivait un véritable cauchemar. D’abord, il avait découvert que sa maison avait été investie par des squatteurs alors qu’il s’y rendait régulièrement. Selon lui, les occupants, une famille de neuf personnes connues des services sociaux, transformaient sa vie quotidienne en angoisse. Il se souvient : « Je passe devant tous les jours et je me suis aperçu qu’il n’y avait personne. J’ai donc écarté leurs affaires et commencé les travaux ».

Tentant d’abord de résoudre cette impasse via des démarches légales, Jean Dupont avait déposé plainte au commissariat. La réponse des autorités se faisait attendre, et en désespoir de cause, il a envisagé la négociation. Il avait même offert à la famille une somme de 2000 euros pour qu’ils quittent les lieux, offre qui a été refusée.

Un geste désespéré

Conscient qu’il ne pouvait plus jouir de sa propriété, il a agi avec fermeté. Profitant de l’absence temporaire des occupants partis pour un enterrement, il a décidé de transformer radicalement son bien. Armé de massues et de barres à mine, Jean Dupont a méthodiquement détruit l’intérieur de la maison. Les planchers, escaliers et réseaux d’eau et d’électricité n’ont pas résisté à sa détermination. Cela a rendu l’immeuble totalement inhabitable, comme le rapporte le site Maisons & Travaux.

La décision de cet homme de Brest pourrait lui coûter cher. Selon Le Télégramme, il risque jusqu’à trois ans d’emprisonnement et une amende de 30 000 euros pour avoir pris la situation en main de cette manière.

Un contexte difficile pour les propriétaires français

Ce n’est pas la première fois que des propriétaires en France se retrouvent désemparés face au problème des squats. Selon les lois actuelles, déloger des occupants illégaux demeure une tâche ardue, augmentée par la trêve hivernale qui protège les squatteurs durant les mois froids. Olivier Martin, un autre propriétaire affecté par une situation similaire, souligne : « Avec cette trêve, les démarches deviennent un véritable parcours du combattant ».

La complexité de la législation française favorise souvent un sentiment d’impuissance chez les propriétaires. Il suffit pour les squatteurs d’ouvrir un compte d’électricité pour justifier leur présence et bénéficier indirectement de la protection de la justice.

Des vies chamboulées

Lorsque la famille roumaine est revenue, elle a trouvé ses affaires éparpillées dans la rue. Ne sachant où se rendre, ils ont été pris en charge par les services sociaux de la ville de Brest. Bien que Jean Dupont affirme ne pas regretter son geste — soulignant que ce logement était déjà insalubre — l’événement a créé une onde de choc dans le quartier.

Les dilemmes que rencontrent les propriétaires français, tels qu’exposés par ce cas emblématique de Jean Dupont, illustrent une nécessité d’ajustement législatif. Si cet incident est un des nombreux similaires à travers le pays, il rappelle l’urgence pour les autorités d’intervenir plus efficacement pour protéger les droits légitimes des propriétaires face à ces défis souvent insolubles.