Cher Martin,
Depuis hier il m’est difficile de m’exprimer, depuis hier je cherche mes mots pour te dire ce que je ressens. Depuis ce ce 13 mars, tous les fans de Biathlon, nous sommes tristes que tu sois parti mais c’est la vie. Ça a été un choix difficile pour toi, quitter cette vie qui a été une grande aventure pour toi. Mais c’est un choix résonné, et un choix que j’avais perçu il y a quelques semaines.
Oui, Martin en regardant ta déclaration après le titre en relais, en voyant ton émotion, j’ai su que ça allait être bientôt la fin. Evidemment, au fond de moi j’ai eu cet espoir, l’espoir que cette décision change, c’est un peu égoïste certainement, mais qui a envie de voir son idole partir ? Qui peut s’imaginer le biathlon sans Martin Fourcade ? Il y en a sûrement, mais pour l’instant moi je suis incapable de le faire.
J’ai découvert ce sport par hasard, sur Eurosport. Cette chaîne a été la première a montrer ce beau sport, avant que l’Equipe ne booste encore plus la discipline. Mais j’ai découvert plus qu’un sport, j’ai découvert un champion hors norme, un homme qui a montré qu’on pouvait faire du sport en restant humble. Un homme qui a toujours mis en avant les autres avant soi, un homme qui a tout fait pour faire grandir ce sport encore méconnu il y a une quinzaine d’années.
Tu dis que tu as eu une chance « inouïe de voir grandir mon sport. Des audiences télé extraordinaires jusqu’aux succès populaires des Coupes du monde au Grand Bornand« . Mais c’est à toi que tout le monde doit ce succès, tu as su promouvoir ton sport comme personne ne l’avait jamais fait. Quand on parle de biathlon, que ce soit avec des Français, des Allemands, des Norvégiens, Martin Fourcade est toujours mis en avant.
Difficile de terminer cette lettre, mais je veux avant tout te remercier. Te remercier de nous avoir fait vibrer pendant des années et des années. Merci d’avoir permis à ce sport d’avoir la visibilité qu’il mérite. Merci d’avoir fait grandir toute une équipe de France. Merci d’avoir été ce si grand champion, qu’il sera difficile de détrôner. Merci pour tout.
C’est avec le cœur lourd que je termine cette lettre. Bien évidemment ce sport me suivra encore et on continuera d’encourager Quentin, Simon, Emilien, Fabien, Antonin et j’en oublie encore, mais plus rien ne sera pareil sans toi. Martin Fourcade le biathlète était mon idole, Martin Fourcade l’homme va le devenir maintenant.
Grandir avec sa famille, grandir avec ses amis, mais surtout grandir dans son rôle dans le sport, c’est ce qui va t’animer maintenant dans cette après-carrière. Ce sera différent que sur les pistes, mais ce sera bien quand-même.
Merci et bon vent, patron.