Paul, un apprenti mécanicien de 17 ans avait vécu un véritable calvaire en décembre 2018. Fort heureusement, il s’en était sorti de justesse face à ses agresseurs. La raison ? Saïd Bogota, le présumé instigateur avait pensé à lui ôter la vie. Au procès à la cour d’assises de l’Essonne, la victime a en effet révélé une conversation qu’il avait entendue entre l’acteur et l’un de ses complices.
Suite à son témoignage, le parquet a requis de 15 à 17 ans de prison contre le comédien pour tentative d’homicide, compte tenu de ce « déferlement de violences » qualifié de « bestial ». Quant à l’avocate de l’acteur de petite taille, Me Sarah Mauger-Poliak a plaidé une vie entière de rejet en raison de son handicap. La défense a ainsi contesté la préméditation.
Une histoire de cœur tourne au drame
Alors que l’adolescent travaillait dans un garage à Ivry-sur-Seine, l’un des présumés complices de l’acteur qui se faisait passer pour un client l’avait attiré à l’extérieur. Il avait insisté pour que Paul effectue une réparation sur sa voiture. Au final, l’agresseur avait forcé le jeune garçon à monter dans le véhicule. Suite à son enlèvement, Saïd Bogota avait fait son apparition.
Selon Le Figaro, cette tragique affaire est née d’une jalousie amoureuse. Avec l’aide de ses complices, il avait en effet interrogé l’apprenti mécanicien sur ses rapprochements physiques avec l’une de ses anciennes petites amies. Tout en le forçant à appeler la jeune femme, ses agresseurs l’avaient roué de coups.
Ses bourreaux l’avaient ensuite amené dans la cave d’une résidence en Essonne. Ils lui avaient fait subir de nombreux sévices. Il avait notamment mis à genoux avant de le frapper à coups de clé à molette et de le forcer à ingurgiter de l’acide chlorhydrique. Alertée par les bruits, une voisine avait fait fuir les agresseurs.
Dans un champ isolé, à demi conscient et aveuglé, la victime avait entendu la conversation entre Saïd Bogota et l’un de ses présumés complices. « Non, on est obligés, on est allés trop loin et il a vu nos visages. Il faut le terminer », avait déclaré l’acteur. Ce, avant d’asperger d’essence l’adolescent et de lui infliger deux tirs de flashball en pleine de tête.
«Je suis un miraculé»
La police, les pompiers et les médecins ont tous confirmé à la barre qu’ils avaient trouvé Paul « en état de choc complet ». Saïd Bogota avait avoué à demi-mot qu’il avait tenté de lui ôter la vie. Cependant, sa défense a plaidé la jalousie amoureuse.
Quant aux présumés complices, le magistrat a requis respectivement de 10 à 12 ans et de 12 à 15 ans de prison contre ceux qui ont agi «en véritable connaissance de cause». A titre d’information, le verdict sera rendu le 21 septembre 2021.