La boxeuse algérienne Imane Khelif se trouve actuellement au cœur d’une polémique sans précédent. Suite à une accusation d’hyperandrogénie, c’est-à-dire de taux anormalement élevés d’une hormone masculine, sa présence aux Jeux Olympiques 2024 fut estimée par beaucoup comme étant « scandaleuse ».
Entre autres, Giorgio Costantino, entraîneur d’Anaïs Kistler, a déclaré : « il y a visiblement une inégalité et une grosse différence. L’Italienne a bien fait d’arrêter. Parce que ce n’est pas normal, cette femme a la force d’un homme, c’est tout.»
Jet de l’éponge
Lors de son combat en huitièmes de finale des moins de 66 kg, face à l’Italienne Angela Carini, Khelif a démontré une force inouïe, la conduisant à abandonner après seulement 46 secondes, ébranlée par deux violents crochets du droit.
Le Combat face à la Hongroise Anna Luca Hamori
Malgré tout, la boxeuse algérienne a continué son parcours aux JO, faisant preuve d’une volonté et d’une résilience indéniable. Elle a dû affronter l’après-midi du samedi la Hongroise Anna Luca Hamori. Le soutien que Khelif a reçu de la part du public a été phénoménal, des chants et des acclamations ont envahi l’Arena Paris Nord.
Sens du devoir
Après son combat, Imane Khelif, manifestement émue et touchée, a voulu exprimer sa gratitude envers ses compatriotes suite à leur soutien indéfectible. Elle a déclaré : « C’est une question d’honneur pour tous les Algériens » et « Vive l’Algérie ».
De son côté, son entraîneur Mohammed Chaaoua a souligné la difficulté de la situation pour Khelif en confiant qu' »elle est touchée dans sa fierté », tout en reconnaissant que « le CIO fait son travail. »
Une première médaille olympique assurée
Au-delà des débats, Imane Khelif est parvenue à se frayer un chemin jusqu’aux demi-finales, foulant ainsi à ses pieds les critiques et les controverses. Ayant atteint ce stade de la compétition, elle est assurée de repartir au minimum avec une médaille de bronze, une première pour l’Algérie à ces Jeux de Paris.