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JO 2024: Un triathlète canadien vomit « 10 fois » après son plongeon dans la Seine


Aux JO de Paris 2024, le plongeon de l'athlète canadien Tyler Mislawchuk dans la Seine aurait entraîné une série de vomissements. Que s'est-il réellement passé et la Seine est-elle en cause?

Le mercredi 31 juillet 2024, lors des Jeux Olympiques de Paris, Tyler Mislawchuk, triathlète en provenance du Canada, a terminé son parcours en affrontant une épreuve particulièrement déstabilisante. Après un plongeon dans la Seine, Mislawchuk a vomi à dix reprises, suscitant une vague de commentaires sur la toile.

« Je ne suis pas venu pour faire top 10 mais j’ai donné tout ce que j’avais« , déclare le Canadien lors d’un entretien adressé à l’agence de presse Reuters.

Des spéculations autour de la qualité de l’eau de la Seine

Suite à cet événement, de nombreuses interrogations ont été soulevées au sujet de la qualité de l’eau de la Seine. Les internautes ont été nombreux à établir un lien entre le malaise de Tyler Mislawchuk et un éventuel problème de salubrité de l’eau, à cause des récentes annulations de divers entraînements et compétitions pour des raisons de pollution.

Cependant, le sportif lui-même et la communauté scientifique ont rapidement repoussé cette hypothèse, cherchant une explication plus probable.

Le point de vue scientifique

Selon le médecin généraliste Michaël Rochoy, l’hypothèse de la pollution de la Seine paraît improbable. « Les délais entre la nage et les symptômes sont trop courts pour que l’eau de la Seine soit responsable« , souligne-t-il. Par ailleurs, Jean-Bernard Fabre, un expert en physiologie du sport, met l’accent sur d’autres facteurs de probabilité supérieure tels que l’intensité de l’effort engendrant une production d’acide lactique et les variations de température. Le climat et le stress liés à une telle compétition ont également joué un rôle majeur dans cet incident.

Confirmation de la qualité de l’eau

À l’encontre des préoccupations concernant la fiabilité des résultats des prélèvements d’eau, Pierre Rabadan, l’adjoint à la Maire de Paris chargé du Sport et des Jeux olympiques, a confirmé que la qualité de l’eau respectait les normes.

« Les récentes analyses menées le jour même de l’épreuve ont montré des résultats encore meilleurs que ceux des jours précédents« , rassure Rabadan. Cela dit, l’incident de Tyler Mislawchuk ne serait, selon toute vraisemblance, en aucun cas imputable à la qualité de l’eau de la Seine.

En conclusion, cet incident, suscitant de vives réactions et hypothèses, a bel et bien été causé par les facteurs physiques : un effort intense, un climat étouffant et un stress hors du commun. Les volontaires et athlètes peuvent donc être rassurés sur le plan sanitaire.