Sur le plateau de BFMTV, ce 6 juillet, Mathilde Panot ne mâche pas ses mots. Pour elle, désarmer la police municipale est une nécessité, un tournant politique qu’elle assume pleinement à l’approche des municipales de 2026. Présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, elle affirme :
« La police municipale n’a pas besoin d’être armée. »
Un message fort, adressé à ceux qui, selon elle, ont contribué à une escalade sécuritaire dans les villes. Son objectif ? Réintégrer les agents municipaux dans la police nationale, tout en amorçant une transition progressive.
« On ne va pas les faire disparaître du jour au lendemain, ni leur enlever leur travail. »
📷 Fin de la vidéosurveillance : « Elles n’ont jamais prouvé leur efficacité »
Autre point de tension : les caméras de surveillance. Mathilde Panot se montre catégorique. Pour elle, leur présence massive dans les rues n’a jamais démontré une réelle efficacité.
« Je ne suis pas favorable à ce qu’on mette des caméras de surveillance partout. Elles n’ont jamais prouvé leur utilité. »
Elle accuse cette politique de créer une illusion de sécurité, tout en aggravant le sentiment d’insécurité :
« Ceux qui ont armé la police municipale et placé des caméras partout n’ont rien réglé. Vous ne faites que répéter que la situation est catastrophique. »
🛑 Des opérations « place nette » jugées inefficaces
Concernant les opérations musclées contre le trafic de stupéfiants, souvent appelées « place nette », Panot ne mâche pas ses mots :
« Un échec patent », tranche-t-elle.
Pour elle, ces interventions ponctuelles ne résolvent rien sur le long terme. Elle appelle à repenser la sécurité autour de la prévention, du lien social et du soutien aux acteurs de terrain.
🧩 Réinvestir dans le tissu social : associations, médiateurs, prévention
Au cœur de son projet, une conviction : la sécurité passe par la prévention et le lien humain. Elle déplore la disparition progressive des médiateurs de rue et l’assèchement des financements associatifs.
« N’êtes-vous pas choqués que dans tant de départements, on supprime ceux qui faisaient de la prévention, du lien, de l’accompagnement des familles ? »
Panot veut reconstruire un maillage social fort, avec des associations soutenues, des polices de proximité formées au dialogue, et moins de technologies répressives.
⚖️ Entre utopie et fracture politique
Ces propositions divisent. Pour les uns, elles représentent un retour à l’humain et à la confiance citoyenne. Pour les autres, elles sont dangereusement naïves, voire irresponsables en période de tensions sociales et de montée des violences urbaines.
Mais Mathilde Panot reste ferme :
« Tout le monde a le droit à la sûreté. Mais la sûreté, c’est aussi la prévention, pas seulement la répression. »
🗳️ Vers un nouveau modèle municipal ?
Avec ces positions, La France Insoumise affiche clairement sa différence en vue des élections municipales de 2026. Reste à savoir si les électeurs des grandes villes – souvent marquées par l’insécurité – seront prêts à faire ce pari.