Le programme Envoyé Spécial n’est pas étranger aux coups d’éclat et cette fois, Elise Lucet s’est surpassée. En effet, le 11 février 2024, la journaliste s’est présentée à l’Assemblée nationale, avec des tests de dépistage antistupéfiants. L’idée : découvrir si les élus sont aussi exempts de consommation de drogues que leur position l’exige. « Il suffit d’humidifier cette languette avec la salive, et dix minutes après, on sait ce que vous avez pris », a expliqué Lucet dans une vidéo de l’événement.
Loin d’être une démarche isolée, Elise Lucet a justifié son action en s’appuyant sur la proposition d’Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble, qui souhaite généraliser ces tests à tous les députés, sénateurs et ministres. Cette initiative a cependant fait l’objet de vives critiques.
Réactions des députés : Entre approbation et indignation
Certaines personnalités politiques n’ont pas hésité à exprimer leurs réticences face à cette démarche. Sébastien Chenu, député Rassemblement National, a vivement critiqué l’approche de Lucet, déclarant : « Qu’elle aille se faire voir… Pour qui se prend-t-elle ? Juge ? Médecin ? Flic ? Curé ? ». Un sentiment partagé par Julien Odoul, également député Rassemblement National, qui a ajouté : « Commencez par toute votre rédaction, Elise Lucet, et foutez-nous la paix ».
En contraste, de nombreux députés ont accepté de se prêter au jeu et d’effectuer le test, contribuant ainsi à une prise de conscience collective sur l’importance de telles vérifications dans les sphères politiques.
Les autorités de l’Assemblée montent au créneau
Face au tumulte déclenché par cette initiative, les responsables de l’Assemblée nationale n’ont pas tardé à réagir. Naïma Moutchou, vice-présidente de l’Assemblée et membre du parti Horizons, a dénoncé cette action comme une « humiliation pour notre institution ». Elle a ainsi invité Yaël Braun-Pivet à être plus ferme face à cette intrusion.
Yaël Braun-Pivet, de son côté, a rappelé à la journaliste l’importance de respecter l’enceinte sacrée de l’Assemblée, affirmant que « l’Assemblée nationale n’est pas un théâtre où l’on organise des mises en scène ».
L’émission complète avec cette séquence sera diffusée dans l’un des prochains numéros d’Envoyé Spécial, laquelle mettra également en lumière les problématiques de livraison de drogues à domicile, témoignant de l’engagement continu de France 2 pour lever le voile sur les zones d’ombre des institutions.
Dans l’opinion publique, cet épisode a renforcé la notoriété d’Elise Lucet en tant que journaliste d’investigation audacieuse, tout en mettant en lumière un enjeu majeur : l’irréprochabilité des autorités politiques. L’acte de Lucet, bien que controversé, alimente un débat nécessaire sur la transparence des élus face à la consommation de substances illicites. Qu’il s’agisse d’opter pour une transparence généralisée ou de décréter ces tests intrusifs, la question ne manquera pas de poursuivre les prochains débats politiques.
Dans notre monde où les scoops rendent l’impensable possible, Elise Lucet continue de défier les conventions, prête à taper sur le doigt là où cela fait mal, en guettant la vérité là où elle se terre.