À Vitry-sur-Seine, un marché informel s’est installé autour du foyer Manouchian, attirant les curieux et les habitués. Ici, pas de réfrigérateurs ni de vitrines éclairées. La viande est posée à même le trottoir, exposée aux éléments. Selon les témoignages recueillis, ces bouchers de fortune ne s’embarrassent pas des règles d’hygiène strictes, vendant leur viande comme au bon vieux temps, sous les yeux intrigués de certains passants.
Une activité en marge mais bien implantée
Connu pour être un endroit animé, le marché de Manouchian attire chaque week-end une foule bigarrée, composée de gens du quartier ainsi que de curieux venus découvrir cette boucherie atypique. Ici, la viande se vend à côté de pièces de voiture désossées par les mécaniciens de rue, créant une atmosphère à la fois chaotique et fascinante, un spectacle insolite pour les riverains comme pour les visiteurs.
Des témoignages édifiants
« C’est une autre façon de vivre », explique un habitant du quartier. « On est loin du commerce traditionnel, mais c’est ce qui fait le charme de l’endroit. » Certains clients ne tarissent pas d’éloges sur les saveurs distinctes que ces produits non conventionnels peuvent offrir, bien que d’autres déplorent le manque criant de normes de santé.
Entre tradition et modernité, un équilibre précaire
Cette boucherie de rue s’est aujourd’hui bien installée dans un quartier où l’animation ne manque jamais. Toutefois, cette activité attire également son lot de critiques, notamment de la part des autorités et des riverains inquiets des potentiels risques sanitaires. Le maire de Vitry-sur-Seine, Pierre Bell-Lloch, a d’ailleurs reconnu publiquement les difficultés à réguler ce type de commerce.
Alors que les autorités cherchent à rétablir un certain ordre, le marché continue d’attirer son public. Une bulle de vie parallèle que certains décrivent comme indispensable pour le quartier. Pourtant, l’avenir de cette boucherie clandestine demeure incertain, au gré des décisions politiques et des pressions sanitaires.
Cette situation complexe soulève des questions sur la régulation de telles activités et la capacité des autorités locales à équilibrer tradition et législation moderne.
Source : Le Parisien