Le président de la République n’avait jusqu’ici pas pris la parole. Après l’allocution de Jean Castex le 29 janvier dernier, Emmanuel Macron s’est finalement exprimé ce mardi, au journal télévisé de TF1. Une prise de parole surprise annoncée seulement quelques minutes auparavant par la chaîne.
Les Français bientôt vaccinés avec le vaccin russe Spoutnik V ?
En duplex depuis l’Elysée, le chef de l’Etat a tout d’abord évoqué la vaccination en France. D’ici la fin de l’été, les Français qui souhaitent être vaccinés le seront, a-t-il assuré. Le président a également estimé que « début mars », l’ensemble des pensionnaires des Ehpad le souhaitant seront bien protégés.
Dès février, quatre sites français vont produire des vaccins, a-t-il précisé. Des doses qui seront fabriquées dans les usines des laboratoires Fareva, Recipharm et Delpharm, précise Le Point. Emmanuel Macron a reconnu que le rythme de la vaccination pouvait « paraître trop lent » en comparaison d’autres pays. « Je défends la stratégie que nous avons adoptée avec l’Allemagne, avec l’Union européenne, qui est précisément de vacciner en Europe », a-t-il souligné.
Le chef de l’Etat a également fait savoir que le vaccin d’AstraZeneca, homologué ce vendredi par l’autorité européenne, serait réservé aux Français de moins de 65 ans. Quant au vaccin russe Spoutnik-V, le président s’est dit ouvert à son utilisation. Emmanuel Macron a toutefois rappelé qu’il s’agissait d’une « décision scientifique ». Il n’est donc pas possible de le distribuer dans l’Hexagone « tant que le producteur russe n’a pas soumis une autorisation de mise sur le marché à nos autorités. »
Un possible reconfinement pendant les vacances de février ?
En ce qui concerne la possibilité d’un reconfinement, Emmanuel Macron s’est montré clair : la décision sera prise en temps voulu. Le chef de l’Etat n’a donc pas nié cette option tout en prévenant les Français : « Notre stratégie de vaccination ne permettra pas de gérer la situation de l’épidémie » à court terme.
La progression de l’épidémie en France est scrutée au quotidien, a fait savoir le président. Les chiffres fournis par Santé Publique France sont donc très suivis et à la moindre envolée, un reconfinement pourrait donc être déclaré.
Dans pareil cas, les vacances de février peuvent-elles être compromises par un reconfinement ? Les Français n’auront-ils pas le droit de se déplacer hors d’un certain périmètre ? C’est en tout cas ce que souhaite Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique. « On peut imaginer de fondre toutes les zones en une seule, de décider de fermer les écoles trois semaines au lieu de deux et de confiner sur cette période », expliquait-il à Libération le 25 janvier.
A quatre jours du premier jour des vacances de février pour la zone A, Emmanuel Macron va-t-il faire ce choix ? Pour l’heure, impossible de répondre puisque les options sont étudiées au jour le jour.