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Allocation chômage : ce que la nouvelle loi pourrait changer sur vos indemnités

Allocation chômage
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Certains bénéficiaires pourraient perdre leur droit à l’allocation chômage. La nouvelle loi du gouvernement pourrait vous concerner.

Jusqu’ici, toute personne ayant terminé un CDD ou qui se fait licencier peuvent bénéficier d’une allocation chômage. Si vous êtes bénéficiaire de cette indemnité, la nouvelle loi du gouvernement doit vous intéresser. Elle pourrait empêcher de nombreuses personnes de profiter de l’allocation chômage. On vous dit tout dans cet article..

Taux de chômage en baisse en France

Le 14 février dernier, l’Insee a publié un taux de chômage plutôt bon selon le gouvernement. Les chiffres démontrent que le taux de chômage dans le pays est en baisse. Le bilan se basait sur l’ensemble de la population active en France au 4e trimestre 2022.

La baisse constatée sur la courbe est de 0,1 point. Selon ce bilan, la France compte 2,2 millions de chômeurs. Cela fait 45 000 personnes de moins comparé au trimestre précédent. Le parti d’Emmanuel Macron s’est réjoui de cette baisse.

L’Exécutif écrit sur les réseaux sociaux que le chômage est au plus bas depuis 40 ans. Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste dans un cabinet d’audit, de conseil et d’expertise comptable, a confirmé que ces chiffres étaient corrects.

Il ne s’agit toutefois pas du niveau de chômage le plus bas du pays depuis 40 ans. Au 4e trimestre 2022, le taux de chômage du pays était donc à 7,2 %. Les statistiques n’ont pas connu ce niveau depuis le 1er trimestre 2008, soit il y a 14 ans.

Le taux de chômage était à 7,1 % au 2e trimestre 2020. C’était exactement au moment où la pandémie du Covid-19 était intense dans le pays. Le confinement ayant été nécessaire, la situation empêchait les Français de continuer de chercher du travail.

Ayant arrêté de chercher de l’emploi, de nombreux ont quitté les demandeurs d’emploi comptabilisés par l’Insee. Si la formulation d’Emmanuel Macron est juste, elle n’est pas vraiment exacte.

Allocation chômage : nouvelles règles d’attribution

Les demandeurs d’emploi ont la possibilité de recevoir une indemnité appelée allocation chômage. Au mois d’avril 2023, l’allocation chômage a connu une hausse. L’assurance chômage a été augmentée de 1,9 %.

En plus de cela, le gouvernement a décidé d’apporter quelques changements dans les règles d’attribution de cette indemnisation. Le changement concerne surtout la durée d’indemnisation. Désormais, celle-ci dépendra de la situation économique en cours.

L’indemnisation des nouveaux demandeurs d’emploi sera décidée à partir des opportunités du marché du travail. Si les offres sur le marché sont favorables, la durée de l’indemnisation sera réduite de 25 %. Dans le cas où la situation économique serait défavorable, la durée de l’allocation chômage restera intacte.

Suppression de l’allocation chômage pour certains

En effet, la nouvelle loi sur l’allocation chômage comprend la restriction de certains profils de demandeurs d’emploi. Les salariés qui ont abandonné leur travail sans motif légitime ne peuvent plus bénéficier de cette indemnisation.

Cette nouvelle règle s’inscrit dans le projet de loi d’Emmanuel Macron datant du 21 décembre 2022. Cette loi considère ces salariés comme des démissionnaires. Pour ne pas en faire partie, il faudra justifier son absence. Auparavant, l’abandon de poste permettait aussi d’avoir droit à des indemnités de chômage.

Et ce, dès que le salarié s’inscrivait chez Pôle Emploi. Au premier semestre 2022, les abandons de poste étaient le principal motif de licenciement pour faute grave ou lourde. Ils occupaient 71 % de ce type de motif de licenciement. 27 % étaient pour des causes disciplinaires.

« Cela représente 123 000 salariés, dont 116 000 en CDI », estime la Dares, le service statistique du ministère du Travail.

55 % de personnes se sont inscrites à Pôle emploi dans les 3 mois depuis leur abandon de CDI. D’un autre côté, 43 % ont ouvert un nouveau droit à l’allocation chômage. Ces chiffres restent toutefois à relativiser. Les abandons de poste ne représentent que 5 % des fins de contrat. Un taux faible par rapport aux démissions qui sont à 43 %.