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“Ce pays me rend malade” : l’ex-gendarme Olivier balance tout sur les cités et “les gens issus de l’immigration”


Lors de son passage dans l’émission Les Grandes Gueules sur RMC, un ex-gendarme nommé Olivier a poussé un véritable cri du cœur. Entre colère, désillusion et sentiment d’injustice, il a dénoncé sans détour la vision qu’on porte aujourd’hui sur la police et la manière dont les forces de l’ordre sont accusées de discrimination envers les personnes issues de l’immigration. Des propos qui font déjà grand bruit et qui relancent un débat explosif.

Il ne s’attendait sans doute pas à déclencher un tel tollé. Invité ce 28 octobre 2025 sur le plateau des Grandes Gueules (RMC), Olivier, un ancien gendarme, a décidé de vider son sac. En quelques minutes, il a résumé le malaise grandissant au sein des forces de l’ordre, accusées tour à tour de racisme, de violences, ou encore d’abus d’autorité. “Je suis horrifié, vraiment. Quand j’entends ce qu’on dit des policiers aujourd’hui, je pète un câble”, lâche-t-il d’une voix ferme.

Pour cet ancien militaire, le problème ne vient pas seulement du comportement des policiers, mais du regard que la société porte sur eux. “On nous observe au micro-geste près, on scrute nos interventions, on doute de tout. Et à la moindre erreur, on nous accuse d’être racistes ou violents. Mais la réalité, c’est que la peur a changé de camp.”

Une colère qui reflète un malaise profond

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), plus de 1 400 enquêtes ont été ouvertes en 2019, dont la majorité pour violences volontaires. Et depuis, les cas se sont multipliés, certains ayant même tourné au drame. Ces dernières années, le nombre de morts lors d’interventions policières a atteint un niveau record.

Mais pour Olivier, ces statistiques ne racontent qu’une partie de l’histoire. “On ne parle jamais du contexte, des risques, des insultes, des attaques. Les policiers interviennent dans des conditions extrêmes, souvent dans les mêmes quartiers, face aux mêmes visages. Ce n’est pas du racisme, c’est la réalité du terrain.”

Une phrase qui a immédiatement déclenché un flot de réactions. Sur les réseaux sociaux, certains saluent un discours “de vérité”, quand d’autres dénoncent des propos “stigmatisants”.

“Ce n’est pas de notre faute si c’est toujours les mêmes”

Olivier va plus loin encore. Selon lui, la répétition des interventions dans certains quartiers n’est pas une question d’origine, mais de faits. “Quand on intervient dans les cités, c’est parce qu’il y a une infraction, un cambriolage, une agression. Point. Si les suspects sont souvent issus de l’immigration, ce n’est pas de notre faute. On ne choisit pas qui on interpelle.”

Des propos qui résonnent comme une défense de l’institution. L’ancien gendarme rappelle que “la police et la gendarmerie sont parmi les institutions les plus contrôlées de l’État”. Pourtant, malgré ces garde-fous, les accusations de racisme et de violences continuent d’alimenter les débats, notamment sur les plateaux télé et les réseaux sociaux.

“La peur change de camp” : une génération d’agents sous pression

Pour l’ex-gendarme, la peur a désormais basculé du côté des uniformes. “Aujourd’hui, les policiers hésitent avant chaque geste. Ils savent qu’à la moindre erreur, tout peut leur retomber dessus : suspension, enquête, humiliation publique. On ne travaille plus sereinement.”

Olivier confie qu’il ressent un profond sentiment d’impuissance face à la tournure que prend le débat public. “On oublie que derrière chaque uniforme, il y a un être humain, un père, une mère. Ce métier, je l’ai fait par vocation. Mais à force d’être pointés du doigt, on finit par se dire : à quoi bon ? Ce pays me rend malade.”

Une séquence qui divise et relance le débat

Ses mots ont provoqué une onde de choc. Entre ceux qui voient dans son témoignage la preuve d’un ras-le-bol légitime et ceux qui dénoncent une banalisation du discours anti-immigration, le fossé semble se creuser. Mais une chose est sûre : la sortie d’Olivier met une nouvelle fois en lumière la fracture entre forces de l’ordre et citoyens, sur fond de méfiance mutuelle.

Un débat explosif qui, une fois de plus, révèle le malaise d’une société française tiraillée entre exigence de sécurité et quête de justice sociale.

Sources :

RMC – Les Grandes Gueules, émission du 28 octobre 2025
IGPN – Rapport annuel 2019 sur les enquêtes judiciaires
Le Monde, France Info, Mediapart (archives sur les violences policières et discriminations raciales en France)