Le Toulousain a grandi et fondé sa famille dans cette maison. Une propriété qui lui appartient depuis 1930 et dans laquelle il ne peut désormais plus pénétrer. En effet, quatre squatteurs se sont introduits chez lui alors qu’il était absent.
Les squatteurs profitent de l’absence du retraité pour changer les serrures
Le retraité était parti rejoindre son épouse Odile, qui se trouve en Ehpad dans un département voisin. Roland loue un appartement à proximité de l’établissement pour pouvoir demeurer à ses côtés. De temps en temps, l’octogénaire revenait dans la maison familiale afin de l’entretenir. Des aller-retour fréquents qu’il a dû arrêter en septembre dernier.
Le 26 septembre exactement, l’aide ménagère qui récupère le courrier du couple et s’assure que tout va bien ne peut pas entrer dans la maison. Elle s’aperçoit alors que les serrures ont été changées et qu’à l’intérieur se trouvent plusieurs personnes.
L’employée prévient aussitôt Roland, rapporte La Dépêche du Midi. Le retraité porte immédiatement plainte, mais il est trop tard, les occupants ont pris possession des lieux depuis plus de 48 heures. « Comme toutes les serrures ont été changées, nous n’avions pas de trace d’effraction », explique Roland.
Cette année, les squatteurs ne sont pas expulsables avant le mois de juin
Une procédure judiciaire a été engagée, mais le verdict est tombé : les squatteurs qui ont pris possession de la maison de Roland et Odile ne sont pas expulsables avant juin. L’octogénaire va donc devoir patienter, lui qui comptait vendre sa maison pour rejoindre en Ehpad son épouse. « Ils m’ont pris ma maison, celle où j’ai grandi et fondé ma famille », s’indigne le retraité.
A l’indignation s’ajoute l’inquiétude, dans quel état Roland retrouvera-t-il sa maison ? « Je pense qu’ils doivent se servir de mes affaires… », s’inquiète le Toulousain. Malheureusement, le cas de Roland est loin d’être une exception. Chaque année en France, plusieurs logements sont squattés et les occupants ne peuvent être délogés avant la fin de la trêve hivernale. Cette année, la fin de cette trêve a été repoussée au 1er juin en raison de la crise sanitaire.
Une histoire qui n’est pas sans rappeler celle d’une propriétaire parisienne, qui risque l’expulsion. Depuis deux ans, le studio qu’elle proposait à la location est squatté par une mère et son enfant. La propriétaire ne percevant plus de loyer, elle ne peut plus s’acquitter du sien et risque l’expulsion.