Depuis le début du second confinement, l’enseigne de distribution d’articles déstockés a fait le choix de ne pas fermer ses 492 magasins en France. Conformément aux directives gouvernementales, les enseignes GiFi ne laissent accessibles que les produits de « première nécessité ».
Les clients peuvent néanmoins commander puis retirer en « click and collect » des articles non disponibles à la vente directe.
« Des situations tendues en caisse »
Un choix qui ne contente visiblement pas certains consommateurs. « Samedi on a appliqué les directives de l’entreprise en refusant de vendre certains produits. Ça a donné lieu à des situations tendues en caisse avec les clients, alors on a décidé de tout vendre », explique à l’AFP Fouzia Dekhedda, caissière au magasin GiFi Millénaire d’Aubervilliers.
L’employée déplore l’absence d’agents de sécurité dans les magasins de l’enseigne. D’après elle, les rayons fermés demeurent « en libre accès, il n’y a pas de bâches pour indiquer qu’ils sont fermés ».
Ce sont aux salariés d’indiquer aux clients qu’ils ne peuvent pas y pénétrer, « ce qui donne lieu à des situations de frustration
», rapporte Élodie Ferrier, secrétaire fédérale CGT commerce et services.
Des vigiles déployés dans les magasins GiFi d’Île-de-France
Les salariés se sont donc fait prendre à partie par plusieurs consommateurs furieux. Ces derniers souhaitaient acheter des produits non essentiels comme des jouets, textiles ou produits cosmétiques.
Conséquences : les employés du GiFi d’Aubervilliers rapportent « des insultes », des « crachats » et des « pressions physiques » à leur encontre.
Ce mercredi 04 novembre, la direction de GiFi garantit avoir déployé des vigiles dans chaque magasin d’Île-de-France. Un étiquetage rigoureux a également été mis en place, pour indiquer de manière claire les produits interdits à la vente.