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« Trop dur d’être un homme », Ils changent de genre pour profiter des privilèges féminins


« Trop dur d’être un homme » : certains choisissent de changer de genre pour ce qu’ils considèrent comme des avantages réservés aux femmes. Un phénomène controversé, baptisé transmaxxing, qui alimente aujourd’hui un débat brûlant entre quête de mieux-être et instrumentalisation du genre.

Être une femme est souvent associé à des difficultés : inégalités au travail, charge mentale, insécurité dans l’espace public… Pourtant, un mouvement surprenant prend de l’ampleur. Des hommes décident de changer de genre, non pas pour des raisons strictement identitaires, mais pour obtenir ce qu’ils estiment être des « avantages » liés au fait d’être une femme.

Ce phénomène porte un nom : le transmaxxing. Comme l’explique le Daily Mail, il s’agit de la décision de certains hommes d’effectuer une transition de genre pour profiter d’avantages sociaux perçus, comme des repas offerts, une assurance automobile moins chère, ou une plus grande attention sociale.

Sammy, une femme transgenre qui témoigne

Sammy, aujourd’hui dans sa vingtaine, est l’une des figures mises en avant dans le documentaire Transmaxxer Life Uncovered diffusé par Channel 4.
« C’était trop dur d’être un homme, alors je suis devenue une femme », confie-t-elle.

Depuis sa transition, Sammy explique qu’elle a reçu « beaucoup » de repas et de boissons offerts par des hommes. Elle souligne également que, contrairement à sa vie passée où elle se sentait isolée et malchanceuse en amour, elle vit désormais une relation amoureuse épanouie.

« Je ne veux pas passer 70 heures par semaine à travailler ou à prendre un entraîneur personnel pour devenir un “vrai homme’’ », explique-t-elle.
Pour elle, sa nouvelle identité est synonyme d’une vie plus heureuse et plus libre.

Quand le transmaxxing croise la mouvance incel

Si Sammy assume pleinement son choix, d’autres ont hésité à franchir le pas. C’est le cas de Sascha Bailey, fils du célèbre photographe David Bailey. Après une rupture, il a sérieusement envisagé de devenir une femme, avant de finalement renoncer. Aujourd’hui âgé de 30 ans, il attend son premier enfant avec sa compagne.

Dans une interview pour le magazine FOMA, il revient sur cette pression ressentie :
« La pression d’avoir de l’argent, de subvenir aux besoins, d’être fort, grand et dur n’est pas une chose que tous les hommes peuvent ou doivent faire », explique-t-il.

Le Daily Mail établit également un lien entre le transmaxxing et la mouvance incel (involuntary celibate). Ce terme désigne des hommes frustrés par leur absence de relations amoureuses et qui expriment souvent une haine envers les femmes sur internet.
Certains anciens incels, aujourd’hui femmes transgenres, affirment avoir trouvé un équilibre et une identité plus proche de ce qu’ils ressentaient réellement.

Un phénomène qui divise

Entre recherche de soi, pression sociale et quête d’avantages supposés, le transmaxxing suscite un large débat.
Pour certains, il s’agit d’un choix personnel légitime et d’une manière de mieux s’épanouir. Pour d’autres, cette approche interroge sur la perception du genre et sur les stéréotypes persistants autour de ce que signifie « être un homme » ou « être une femme ».

Sources

  • Daily Mai

  • Channel 4 – Transmaxxer Life Uncovered

  • FOMA Magazine