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Elle mange du chat enceinte, son fils naît avec un « syndrome du loup-garou »


Aux Philippines, Alma s'inquiète pour son fils Jaren atteint du rare "syndrome du loup-garou". Convaincue que sa consommation de chat sauvage pendant la grossesse est en cause, cette mère de famille dévastée cherche désespérément des réponses.

Le syndrome du loup-garou, une condition rare appelée hypertrichose, a bouleversé la vie d’Alma, une mère de famille des Philippines. C’est dans la paisible mais reculée région d’Apayao que sa vie a pris un tournant inattendu. Le 2 juin 2023, Alma a donné naissance à son fils, Jaren Gamongan, un enfant particulier dont le sort semble attaché à celui de sa mère.

L’ombre de la superstitieuse croyance

Pour Alma, la cause de cette condition inexplicable est toute désignée. En effet, lors de sa grossesse, elle s’est laissée aller à une tradition culinaire locale : la consommation de chat sauvage. Dans cette montagne reculée où réside la famille Gamongan, le chat est un mets exotique que beaucoup considèrent comme détenant des pouvoirs mystiques. Bien que certaines cultures voient en ces animaux des espèces protégées, certaines traditions les envisagent comme sources de malédictions. Alma est certaine d’avoir provoqué une telle calamité pour son enfant par cette simple consommation.

Se remémorant sa réaction initiale, Alma Gamongan confie avec émotion : « Je me sentais très coupable à sa naissance à cause de mes envies. Je me sentais très coupable. Mais récemment, les médecins m’ont dit que ce n’était pas lié ».

Le parcours médical et les enjeux quotidiens

Bien que le lien entre la consommation de chat et l’apparition du syndrome du loup-garou ait été réfuté par les experts médicaux, Alma reste préoccupée. Le spectre des défis auxquels devra faire face son fils Jaren ne cesse de croître. À seulement deux ans, il présente des symptômes impressionnants : une épaisse chevelure et des poils fournis couvrant son visage, son cou, son dos et ses bras. Des difficultés qui, craint-elle, se manifesteront davantage quand viendra le temps pour Jaren de fréquenter l’école.

« Je m’inquiète beaucoup pour lui quand viendra le temps pour lui d’aller à l’école. Il pourrait être victime d’intimidation parce qu’il est différent », partage-t-elle avec une anxiété palpable.

Qu’en disent les médecins ?

Interpellés par l’état de Jaren, les médecins ont rapidement clarifié la situation, écartant toute responsabilité liée à la consommation animale. La hypertrichose étant une pathologie extrêmement rare, elle touche potentiellement « une personne sur un milliard », comme l’a souligné un dermatologue consulté par la famille Gamongan. Malheureusement, les traitements existants ne permettent pas une guérison complète, rendant la gestion des symptômes une priorité.

Une solidarité précieuse

Face à l’absence de solution médicale définitive, Alma Gamongan s’engage dans une longue quête pour offrir à son fils une vie aussi normale que possible. Bien que le chemin s’annonce semé d’embûches, elle fait preuve d’une incroyable résilience. Elle envisage des séances d’épilation au laser pour atténuer la pilosité extrême de son garçon, un traitement coûteux qui l’a poussée à solliciter l’aide des internautes.

Dans un élan de gratitude, elle exprime sa reconnaissance : « Je suis très reconnaissante envers ceux qui nous ont déjà aidés. J’espère que mon fils pourra avoir de meilleures chances dans la vie grâce à votre aide ».

Ainsi, l’histoire de Jaren et Alma Gamongan illustre non seulement les défis d’une condition médicale rare, mais aussi la force de l’amour maternel et la solidarité humaine en réponse aux défis de la vie.