Tranche de vie

Claire, virée 30 minutes après son embauche à cause d’un détail physique

Claire Shepherd.
Crédit : Facebook Claire Shepherd.

Claire Shepherd a passé avec brio un entretien téléphonique pour un emploi qui lui plaisait beaucoup. La jeune femme a cependant été licenciée seulement 30 min après avoir appris qu'elle était engagée. L'employeur a évoqué une clause dans le contrat pour justifier son licenciement.

Claire Shepherd a publié son témoignage sur Facebook en septembre 2015, pour dénoncer la discrimination à l’embauche qu’elle estime avoir subie. « J’ai décroché un nouveau travail aujourd’hui. Puis j’ai été virée moins de 30 minutes après… », déplorait la Britannique qui réside à Swansea. Que s’est-il passé pour qu’elle perde aussi vite son emploi ? ?

Licenciée pour une raison qui n’avait jamais posé souci

Sa future entreprise, Dee Set, a découvert qu’elle avait des tatouages sur la main et n’a plus voulu l’employer. « Ils ont déclaré que le dessin complexe pouvait être offensant », rapportait Claire Shepherd. « J’ai plus de six ans d’expérience et mes tatouages n’ont jamais été un problème », insistait la jeune femme.

Le tatouage sur la main de Claire Shepherd
Le tatouage à la main de Claire a entraîné son licenciement. Crédit : Facebook Claire Shepherd.

En effet, lorsqu’elle a commencé à se faire tatouer en 2014, l’Anglaise travaillait chez B&M. Des parties de son corps pouvaient alors être vues par les clients comme ses patrons, mais cela n’a pas posé de souci. Claire Shepherd, qui travaillait alors comme assistante de direction, a ensuite postulé pour un poste de merchandiser dans une autre société. Là aussi, les dirigeants étaient compréhensifs avec ses tatouages. C’est pourquoi la jeune femme ne comprenait pas la réaction de l’entreprise Dee Set.

La société a cependant fait marche arrière après la médiatisation du témoignage de Claire Shepherd. « Quelques jours plus tard, ils m’ont proposé de reprendre le travail, mais je ne l’ai pas accepté », faisait-elle savoir. La jeune femme avait préféré accepter un poste chez le détaillant B and M. Contacté par Metro, le directeur des opérations de Dee Set, Greg Phillips, affirmait pourtant que la société était « progressiste ». Dee Set reconnaît une « erreur de procédure pendant une période de recrutement intense », assurait-il.

Claire Shepherd humiliée à cause de ses tatouages

Le témoignage de Claire Shepherd sur les réseaux sociaux a donc eu un fort retentissement et poussé la Britannique à faire des confidences au sujet de ses tatouages. La jeune femme explique ainsi avoir dépensé près de 3 000 livres sterling (3 488 euros) pour ses motifs qui ornent son cou, ses mains et ses bras. Elle a également fait tatouer ses sourcils. Pour elle, les tatouages sont « une forme d’art et d’expression personnelle ». Malheureusement, « tout le monde ne le voit pas de cette façon », déplore-t-elle.

En effet, lorsqu’elle s’est confiée en 2015, Claire Shepherd est devenue la cible de haters sur les réseaux sociaux. « Je reçois des commentaires dans la rue et j’ai été humiliée en ligne par des trolls (…) Aujourd’hui encore, je suis jugé par des inconnus alors que je suis toujours bien habillée », rapporte-t-elle.

La Britannique qui travaille désormais dans le secteur des services sociaux doit également faire face aux réflexions de sa propre famille. Ses proches craignent qu’elle regrette un jour tous ses dessins sur le corps. Qu’importe, Claire Shepherd est fière de ses tatouages et elle compte même en réaliser d’autres. « S’il n’y avait pas eu le confinement, j’en aurai fait faire plus », confie-t-elle au Sun.

Au sujet de l'auteur : Cécile

Après une licence d'histoire de l'art, je me suis orientée vers le journalisme et la rédaction Web. J'ai à cœur de transmettre aux lecteurs une information claire et vérifiée, quel que soit le sujet traité.