Ophélie Winter, la célèbre chanteuse et animatrice française, a récemment fait parler d’elle lors de son passage dans l’émission « C à Vous », diffusée le mardi 27 mai 2025. Elle est revenue sur un moment difficile de sa carrière, un passage marquant en 1993 dans l’émission « Yacapa ». Un programme à l’époque animé par Pascal Brunner, qui a laissé un souvenir amer à la chanteuse.
Un retour sur une époque révolue
Lors de son entretien avec Anne-Élisabeth Lemoine, Ophélie Winter a partagé l’expérience marquante qu’elle a vécue en 1993. Elle n’avait alors même pas vingt ans lorsqu’elle a été invitée sur le plateau de l’émission culte, présentée initialement par Vincent Lagaf’ et par la suite par Pascal Brunner. L’artiste révèle avoir été victime de machisme et de sexualisation flagrante. Un comportement qu’elle trouve encore aujourd’hui absolument inadmissible.
« Être une femme dans les années 1990, ça voulait dire aussi être victime d’un sexisme absolument décomplexé, choquant », a d’emblée rappelé Anne-Élisabeth Lemoine, avant de partager avec le public un extrait vidéo de l’émission de l’époque.
Un passage télévisuel mémorable
Dans un climat télévisuel largement dominé par les hommes à cette époque, Ophélie Winter a été introduite à l’écran par des termes peu flatteurs pour une jeune artiste. L’animateur s’est permis de la complimenter tout en la regardant de haut en bas, se focalisant ostensiblement sur son décolleté. Une attitude qui n’a pas manqué d’indigner l’artiste. « Il faut rire, tu vois, à ce moment-là, il faut rire alors que tu te dis : c’est une horreur. Une horreur. Rien ne va. Ils me regardent, ils me regardent les fesses, ils me regardent la poitrine, de haut en bas. C’est, c’est honteux », s’est-elle exprimée avec émotion.
Il semble clair qu’à l’époque, la jeune Ophélie n’avait pas été invitée pour sa voix mais davantage pour son apparence physique, une réalité bien moins ressentie de nos jours.
Une perception de soi complexe
Après avoir mis en lumière cet épisode désagréable, Ophélie Winter a également évoqué sa vision personnelle et sa perception de son corps. Elle a mentionné un sentiment de dualité, se sentant intérieurement « masculine » alors que son apparence est très féminine. Cette dichotomie l’a accompagnée tout au long de sa carrière et de sa vie personnelle.
Elle a aussi révélé avoir souffert d’une image corporelle négative depuis sa jeunesse. « Et maintenant que j’ai été vraiment défigurée pendant mon cambriolage et que je n’ai plus de nez et que j’ai vraiment une raison de me trouver malheureusement défigurée, je me sens mieux dans mes baskets parce que je n’ai plus de miroir chez moi », a-t-elle confié, faisant allusion à l’attaque dont elle a été victime il y a quelques années.
Une évolution dans l’industrie télévisuelle
Enfin, Ophélie Winter espère que de tels comportements appartiennent désormais au passé. Des progrès ont été réalisés, et elle souhaite ardemment que les futures générations n’aient pas à subir ces mêmes épreuves. Le fait de partager son histoire vise à sensibiliser et à encourager une réflexion sur les comportements machistes et leurs impacts durables.
En soulignant ces enjeux, Ophélie Winter offre un témoignage poignant, reflétant avec perspicacité les défis auxquels les femmes peuvent être confrontées dans l’industrie du divertissement.