Dimanche encore, Romain savourait son triomphe. À 44 ans, cet ingénieur en bâtiment originaire du sud de la France venait de réaliser l’impensable : faire tomber Émilien, le maître incontesté du jeu Les 12 coups de midi, détenteur de 646 victoires. Une performance saluée comme un tournant dans l’histoire de l’émission.
Mais à peine le temps de savourer qu’il a fallu revenir sur le plateau, pour défendre ce nouveau statut. Et c’est là que tout a basculé.
🔹 La question de trop
Lors de l’émission diffusée le lundi 7 juillet, Romain s’est retrouvé face à un jeune challenger déterminé : Valentin, 23 ans, ostéopathe. Le duel final, souvent redouté des nouveaux maîtres de midi, s’est terminé sur une question piégeuse :
« Qui étaient surnommés les dogues noirs de l’Empire ? »
Ni Romain, ni même son prédécesseur Émilien n’auraient su répondre. Il fallait dire les tirailleurs sénégalais, un pan méconnu mais important de l’histoire militaire française.
Un silence. Un doute. Puis la mauvaise réponse. Romain est éliminé. Fin de l’aventure.
🔹 « C’est horrible » : un départ amer
Encore sous le choc après sa défaite, Romain ne cache pas son immense frustration :
« Je suis tellement dégoûté de ne pas rester plus d’une émission, c’est horrible », a-t-il confié à Télé-Loisirs.
Son élimination brutale contraste avec l’euphorie de la veille. Lui qui espérait inscrire son nom dans la durée se retrouve évincé aussi vite qu’il est arrivé.
🔹 Émilien l’avait prévenu…
Avant de quitter le plateau, Émilien avait glissé un conseil plein de lucidité à son successeur :
« Méfie-toi, la prochaine émission, c’est la plus dure, parce qu’ils vont t’attaquer. »
Des paroles prophétiques, tant il est vrai que le lendemain de la victoire attire tous les regards, toutes les attentes… et tous les pièges.
🔹 Une défaite, mais un souvenir impérissable
Malgré tout, Romain ne repart pas les mains vides. Avec une cagnotte de 1 500 euros, et surtout, le mérite d’avoir fait tomber une légende du jeu télévisé français, il entre lui aussi dans l’histoire — à sa manière.
« Ce sera toujours moi qui ai battu Émilien », souffle-t-il avec une fierté mêlée d’amertume.
L’après-Émilien s’annonçait intense. Mais personne n’imaginait une telle sortie de route dès le premier virage. Cette mésaventure rappelle à quel point Les 12 coups de midi est un jeu impitoyable, où chaque victoire peut être la dernière.
Et pendant que Valentin prend désormais place dans le fauteuil tant convoité, une question reste en suspens : qui parviendra vraiment à succéder durablement au plus grand champion de l’émission ?