Flavie Flament, 49 ans, n’a rien demandé. Invitée de l’émission « 50’ Inside » sur TF1 le 6 janvier dernier, la journaliste et animatrice de RTL pensait simplement parler de son parcours et de ses engagements. Mais en dessous du teaser publié sur Instagram, une pluie de commentaires acides s’est abattue sur elle.
« Elle a pris un coup de vieux »,
« Mal fringuée »,
« Faudrait se mettre au vélo »…
Des remarques moqueuses, souvent sexistes, parfois misogynes… et pas seulement de la part d’hommes. Certaines femmes n’y sont pas allées de main morte non plus.
🍑 Une photo de ses fesses pour leur clouer le bec
La réponse de Flavie ? Une photo. Mais pas n’importe laquelle.
Sur son compte Instagram, elle publie un cliché en noir et blanc, de dos. Simplement titré : « Ceci est ma lune ». Une image sobre mais puissante, accompagnée de mots qui claquent :
« Celles d’une femme qui, cette année, fêtera ses 50 ans. »
Et surtout cette phrase, devenue virale :
« Ça tombe bien : je ne cherche pas à être reconnue, j’aspire juste à être connue. »
Une façon percutante de dire stop à la tyrannie de l’apparence, à l’âgisme et au body shaming.
💥 Derrière la provocation, une blessure profonde
Ce que beaucoup ignorent, c’est que Flavie Flament porte, depuis l’enfance, une blessure invisible. Violée à 13 ans, elle fait partie des premières personnalités françaises à avoir brisé le silence. En 2016, elle publie La Consolation, un livre bouleversant dans lequel elle raconte l’impensable.
« Quand elle était gamine, son insouciance et son intégrité ont été fauchées. »
Son combat a été entendu. En 2018, grâce à son engagement, la loi Schiappa rallonge les délais de prescription pour les délits sexuels. Un combat personnel devenu politique.
« Ce jour-là, quand la loi est passée, je me suis dit : ok, maintenant tu peux reprendre ta vie. » — Flavie Flament, dans 50’ Inside
🔄 De l’anorexie à la liberté de son corps
Dans sa publication, Flavie revient aussi sur les années passées à se conformer aux diktats de l’industrie : pesée quotidienne, interdictions de sortie en cas de prise de poids, pression constante à la minceur.
« Vous m’avez connue perchée sur des talons, un pied dans l’anorexie. Aujourd’hui, je vous montre mes fesses. Rebondies de bonnes bouffes, de plaisirs enfin recouvrés, de vin et de caresses. »
Ce cliché, loin d’être une provocation gratuite, est un manifeste de liberté.
✊ Un geste salué, un débat relancé
Flavie n’est pas seule. Sa publication a été saluée par plusieurs célébrités comme Clara Luciani, Camélia Jordana ou Carla Bruni, qui ont tenu à exprimer leur soutien face à ce lynchage en ligne.
Mais son geste divise. Certains y voient une réponse audacieuse, d’autres une exhibition inutile. Une chose est sûre : elle fait parler. Et c’était bien le but.
📣 Ce que son message nous dit à tous
Ce post n’est pas juste une photo. C’est un acte de réappropriation de son corps, de son histoire et de sa parole. Un message envoyé à toutes celles (et ceux) qui ont déjà été jugés sur leur apparence :
« Aimez votre corps. Il est le témoin de votre vie, pas un objet de comparaison. »
Dans un monde où les réseaux sociaux imposent des normes irréalistes, Flavie Flament rappelle, avec courage, que vieillir n’est pas un crime. C’est un privilège.