Un exploit réalisé le samedi 1er août, lors d’une sortie pêche avec des amis dans le Val-de-Marne (entre Choisy-le-Roi et Alfortville). Le silure faisait 2m43 de longueur pour un peu plus de 90 kg. Autrement dit, une capture inespérée pour ce pêcheur passionné !
Cependant, comme Geoffrey Rulleau l’expliquera au Parisien, le silure est un poisson qui ne se mange pas. Aussi, après une brève séance photo, il a remis le monstre à l’eau.
Bataille contre un colosse
Le géant a été capturé « à 12h30, à l’heure de l’apéro », s’est amusé Geoffroy Rulleau, en racontant cette fameuse journée. Et d’après le jeune homme de 29 ans, il a fallu batailler pour la sortir de l’eau. En effet, sans ses amis, il n’aurait pas réussi à hisser le silure jusqu’à leur petite barque de 3,50 m.
« J’ai senti une petite touche sur ma ligne, à deux reprises. Au bout de quelques secondes, l’animal très lourd a bougé avec dans sa gueule, l’hameçon auquel j’avais accroché un poisson mort. Le moulinet a déroulé tout le fil, sans que nous puissions l’arrêter. Nous l’avons ramené au bord grâce au fil. Près de la berge, j’ai mis vingt minutes pour le sortir de l’eau. C’est un combat très physique avec un poisson d’eau douce pesant plus de 90 kg et dont la robe est de couleur grise », a-t-il détaillé.
Il a pêché le silure pour ensuite le remettre à l’eau
Et lorsqu’on lui a demandé si une telle lutte n’était pas dangereuse, Geoffrey répondra : « Non. Car l’animal robuste et doté d’une grande bouche, n’est pas très puissant. Surtout, il a des dents très petites, ce qui fait qu’il ne peut pas lacérer ses proies ».
Il faut savoir que Rulleau est responsable logistique… spécialisé en produits de la mer, dans la grande distribution. D’où ses connaissances approfondies du silure, plus gros poisson d’eau douce carnassier d’Europe. D’ailleurs, le pêcheur de 29 ans expliquera que l’espèce est impropre à la consommation. « Le silure est un bio accumulateur qui se nourrit de poissons morts, contenant du mercure et du plomb. Mauvais chasseur, il attrape surtout des proies mal en point. C’est pourquoi on ne le mange pas. »
Par conséquent, Geoffrey Rulleau a installé la bête sur un muret, au-dessus d’une bâche, le temps de l’immortaliser. Après quoi, il l’a relâchée « en pleine forme », a-t-il souligné.