Depuis plusieurs jours, Patrick Sébastien multiplie les apparitions pour raconter ce qu’il présente comme une injustice profonde. Assis sur le plateau des Grandes Gueules, il lâche une phrase qui résonne immédiatement comme une grenade médiatique : “J’ai été viré parce que je suis un homme blanc de plus de 50 ans.”
Le ton est posé. L’ancien animateur dénonce un climat “woke” qu’il juge étouffant, une “bien-pensance” qu’il dit responsable de son éviction. Ce récit, il le répète avec une conviction qui tranche avec les réactions du public.
Une accusation qui fait rire plus qu’elle n’inquiète
Sur les réseaux sociaux, la réplique s’emballe. Les internautes, loin de tomber de leur chaise, rappellent surtout le passé de l’artiste et ses frasques scéniques. Beaucoup soulignent que son humour très cru, parfois grossier, parfois désuet, expliquait déjà sa difficulté à rester dans les grilles de France Télévisions.
Mais pour Patrick Sébastien, tout s’inscrit dans un grand mouvement d’annulation. Il parle même de “racisme anti-blanc” et de “sexisme inversé”, des notions qu’il mélange sans complexe. Les réactions oscillent alors entre sarcasme, incrédulité et fou rire, certains le surnommant même “le Mandela de notre époque”.
Le scandale du Cap d’Agde remis au centre de la scène
Difficile pour les internautes d’oublier certains épisodes récents. Quelques jours avant l’annulation d’un festival où il devait se produire, une vidéo tournée dans un camping naturiste du Cap d’Agde avait circulé. On y voyait Patrick Sébastien participer à une scène mimée de fellation devant un large public.
Pour ses soutiens, cela n’a rien à voir. Pour ses détracteurs, cela explique tout. Cette contradiction nourrit encore davantage le débat autour de son éviction télévisuelle et de son positionnement actuel.
Le paradoxe d’un artiste anti-vulgarité qui a bâti sa carrière sur la paillardise
Lorsqu’on lui demande ce qui le choque aujourd’hui dans l’humour moderne, Patrick Sébastien pointe du doigt… les femmes humoristes. Selon lui, leurs blagues sur la sexualité, les règles ou la crudité seraient un “danger”, un glissement vers une vulgarité qu’il dit redouter.
La contradiction amuse. Celui qui a popularisé des chansons paillardes, des sketches osés et des shows parfois borderline ne supporte plus que les autres utilisent les mêmes codes. Patrick Sébastien se présente ainsi comme un défenseur d’une forme de “féminité d’avant”, un concept flou que le web s’est empressé de tourner en dérision.
Une victimisation qui interroge plus qu’elle ne convainc
À écouter Patrick Sébastien, le monde médiatique lui tournerait le dos. Pourtant, il n’a jamais autant enchaîné les interviews, les vidéos, les apparitions radio et les interventions sur YouTube. Il dit être “boycotté”, mais il est partout. Il raconte être “silencié”, mais il multiplie les prises de parole.
Ce décalage renforce la perception d’un artiste qui joue aujourd’hui une partition différente : celle du provocateur qui se met volontairement en scène dans un rôle de victime symbolique, persuadé d’incarner une résistance culturelle.
Un symbole d’un débat plus large
Au-delà du cas Patrick Sébastien, cette affaire révèle un choc générationnel et culturel qui ne cesse d’alimenter les réseaux sociaux. Ceux qui se disent “anti-woke” dénoncent une société trop sensible ; ceux qui lui répondent soulignent les contradictions, les excès et les incohérences.
La sortie de Patrick Sébastien cristallise ce fossé, transformant une simple déclaration en véritable spectacle public où l’émotion, l’ironie et la nostalgie se mêlent.
Sources :
RMC – Les Grandes Gueules
Buzz TV
Terrafemina
Réactions des internautes sur les réseaux sociaux
