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« Une trahison » : ce que David Hallyday reproche encore à Laeticia 8 ans après la disparition de Johnny


Huit ans après la mort de Johnny, David Hallyday avoue porter encore une blessure qui ne s’efface pas. Entre l’adieu manqué, les tensions familiales et une parole longtemps retenue, le fils du rockeur raconte enfin ce qui le hante encore aujourd’hui. Et ses mots, lourds de sens, relancent une histoire que beaucoup pensaient enterrée.

Il y a des phrases qui résonnent comme un aveu tardif. Lorsque David Hallyday confie ne jamais se remettre de certaines choses, c’est toute une histoire familiale qui remonte à la surface. Sa voix se fait plus douce, presque retenue, mais ses mots frappent : l’adieu manqué à son père reste la blessure la plus vive de sa vie.

Johnny s’éteint en décembre 2017, entouré de Laeticia et de leurs deux filles. Ce moment, que David imaginait partagé, lui échappe. Il arrive trop tard, sans avoir pu serrer la main de son père une dernière fois. Dans son esprit, cette absence devient une fracture intime, un instant volé qui bouleverse encore le fil de sa mémoire.

« On s’habitue, mais on ne guérit pas », glisse-t-il aujourd’hui, comme si le temps avait seulement posé un voile sur la douleur. Rien de plus.

Les tensions familiales réveillées par un adieu impossible

Ce manque s’inscrit dans un contexte de tensions déjà présentes. Après la disparition du rockeur, la famille se déchire autour de l’héritage. Le testament entièrement légué à Laeticia alimente les soupçons, les blessures et les colères silencieuses.

Pour David, l’exclusion du dernier adieu ne peut pas être détachée de cette période. C’est une sensation d’être tenu à distance qui se répète, encore et encore, jusqu’à devenir un symbole de ce qui n’a jamais fonctionné entre les membres du clan. Même des années plus tard, la douleur revient dès qu’il évoque ce moment qui aurait dû être simple, humain, essentiel.

« Le temps apaise, mais certaines choses restent », dit-il sans détour. Derrière ces mots, on devine le poids d’une histoire qu’il aurait voulu écrire autrement.

Une relation père-fils faite de pudeur, de musique et de fêlures

La relation entre Johnny et son fils a toujours été un mélange de lumière et d’ombre. À la scène, ils ont connu l’un de leurs plus beaux rapprochements avec l’album Sang pour sang, moment rare où leurs univers se rejoignent.

Mais dans la vie, tout était plus fragile. Des distances se creusaient, des silences s’installaient, puis revenaient les instants de complicité, comme pour rappeler que tout n’était pas perdu. Cette histoire complexe, faite d’amour et de retenue, David la porte encore aujourd’hui comme une matière brûlante qu’il tente de transformer en musique, en souvenirs, en témoignage.

Laeticia Hallyday au cœur d’un passé qui ne s’efface pas

Évoquer cette période sans mentionner Laeticia est impossible. Elle était présente aux derniers instants de Johnny, elle a géré l’héritage, elle est devenue la figure centrale de nombreuses incompréhensions.

David choisit aujourd’hui une forme d’apaisement. Il parle de pardon, non comme d’un renoncement, mais comme d’une nécessité pour continuer à avancer. « Pardonner, ce n’est pas oublier », explique-t-il. Cette nuance résume tout : la douleur demeure, mais l’homme refuse qu’elle continue de guider sa vie.

Un documentaire intime comme ultime hommage

Dans son documentaire Hallyday par David, diffusé prochainement sur M6, le chanteur ouvre les portes de ses souvenirs. Il y raconte son père à travers les chansons, les images, les instants qu’il n’a jamais dévoilés.

Ce film est pour lui une manière de reprendre possession de son histoire, de dire ce qui n’a jamais été dit et de rendre hommage à un lien parfois cabossé, mais profondément sincère.

Ce qu’il n’a pas pu dire au chevet de Johnny, il le murmure aujourd’hui au public, avec la pudeur d’un fils qui a aimé, souffert et appris à vivre avec un adieu qu’on ne lui a pas laissé faire.