Depuis plusieurs jours, la région Occitanie est confrontée à une catastrophe naturelle d’une rare intensité. Plus de 30 000 hectares de forêts ont déjà été dévorés par les flammes. 200 pompiers, épaulés par 60 véhicules et 3 Canadairs, luttent sans relâche pour contenir l’avancée du feu, attisé par des vents secs et des températures extrêmes.
C’est dans ce contexte de chaos que Marine Mulcey, journaliste envoyée spéciale pour BFMTV, s’est rendue sur le terrain pour rendre compte, en direct, de la situation dramatique.
🎙️ Un direct perturbé… par la nature elle-même
La scène débute par un imprévu qui en dit long sur la violence de l’incendie. Alors qu’elle s’apprête à prendre l’antenne, un Canadair surgit dans le ciel et largue son eau en plein sur la journaliste et son caméraman. Trempée, mais professionnelle jusqu’au bout, Marine Mulcey tente de garder le fil :
« Je suis désolée. Il y a un Canadair qui vient de passer… On a pris l’eau. Le feu est très intense ici, vous le voyez », commente-t-elle alors que l’objectif de la caméra est brouillé par les gouttes d’eau.
🚨 L’intervention d’un pompier qui change tout
Mais l’incident ne s’arrête pas là. Quelques instants plus tard, un véhicule de pompiers déboule à vive allure sur les lieux du tournage. L’un des soldats du feu s’adresse fermement à l’équipe de BFMTV :
« Qu’est-ce que vous faites là ? Qui vous a laissé entrer ? Allez au rond-point là-bas ! Tout de suite ! », lance-t-il, visiblement en colère.
La journaliste et son caméraman se trouvent en réalité dans une zone interdite d’accès, en pleine intervention de secours. Le duplex est interrompu, et le présentateur en plateau reprend rapidement la main, annonçant :
« On retrouvera notre reporter un petit peu plus tard lorsque la situation sera réglée. »
📱 Une séquence qui fait le tour des réseaux
Diffusée en direct sur BFMTV, la scène a rapidement enflammé les réseaux sociaux. Les réactions ne se sont pas fait attendre. Tandis que certains saluent la réactivité et la fermeté du pompier, d’autres s’interrogent sur la responsabilité des médias en zone de crise.
« La journaliste et la personne qui filme ont pris un risque inconsidéré. De l’inconscience pure. Le pompier a eu raison. Heureusement qu’ils n’ont pas été blessés », écrit un internaute sur X (ex-Twitter).
Un débat qui soulève une question essentielle : jusqu’où les journalistes doivent-ils aller pour informer, sans se mettre en danger ni gêner les secours ?
🎤 Entre devoir d’informer et sécurité sur le terrain
Ce type d’incident met en lumière la ligne parfois floue entre reportage de terrain et intrusion dangereuse. Si l’intention journalistique est noble – montrer la réalité des catastrophes au plus près – elle ne doit jamais primer sur la sécurité des équipes ni sur celle des intervenants.
Dans une situation où chaque seconde compte, la présence de caméras peut devenir un obstacle, malgré elle. Ce recadrage musclé pourrait donc bien servir de piqûre de rappel à toutes les rédactions envoyant leurs équipes sur des zones à haut risque.