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« Une catastrophe » : Inoxtag critiqué sévèrement par un alpiniste de renom pour son docu sur l’Everest !


Sorti le 14 septembre sur YouTube, le documentaire "Kaizen" d'Inoxtag sur son ascension de l'Everest, suscite la controverse. Pascal Tournaire, un alpiniste ayant gravi le sommet en 1990, critique sévèrement la performance et la réalisation du jeune YouTubeur, qualifiant le projet de "catastrophe".

Inoxtag, de son vrai nom Inès Benazzouz, est un YouTubeur de 22 ans avec une audience impressionnante de 8 millions d’abonnés. Son nouveau documentaire « Kaizen : un an pour gravir l’Everest » a rapidement captivé l’attention du public, comptabilisant déjà plus de 17 millions de vues en quelques jours après sa sortie.

Ce film, disponible sur sa chaîne YouTube, retrace son ascension de l’Everest après des mois de préparation physique intense et un investissement d’un million d’euros, comme il l’a révélé au Parisien. 

Les critiques acerbes de Pascal Tournaire

Malgré ce succès, le documentaire d’Inoxtag est loin de faire l’unanimité. Pascal Tournaire, un alpiniste émérite qui a gravi l’Everest en 1990, a exprimé son scepticisme dès l’annonce du projet.

Invité à l’avant-première par Mathis Dumas, le guide du YouTubeur, Pascal Tournaire a critiqué sans ménagement le film. « Après avoir vu le film, je n’ai absolument pas changé d’avis. Inoxtag a du talent, du charisme, il ne triche pas, mais il faut rappeler qu’un gamin et une gamine de 14 ans, un papy japonais de 83 ans ont aussi réussi à monter là-haut« , a-t-il déclaré dans une interview à L’Équipe.

Un exploit mitigé selon Tournaire

Pour Pascal Tournaire, la performance du jeune YouTubeur manque de poids. Selon lui, « si on se donne les moyens, c’est accessible à n’importe quelle personne en bonne santé qui se botte un peu le derrière« . Il se montre également critique sur le contenu du film : « Et puis c’est très égocentré. Les trois quarts du film, c’est : ‘Regardez mon nombril’, ça ne va pas plus loin. »

Utilisation de l’oxygène : un point de discorde majeur

Un autre aspect de l’ascension d’Inoxtag qui déplaît fortement à Pascal Tournaire est l’utilisation de l’oxygène. « Benjamin Vedrines le dit : ‘Aujourd’hui, gravir l’Everest avec de l’oxygène, c’est comme faire le Tour de France avec un vélo électrique’« , explique-t-il.

Il ajoute : « Lors de mon ascension, j’avais passé cinq nuits à 8 000 m sans oxygène, j’avais trouvé ça extraordinaire. Avec l’oxygène, au débit max, au sommet de l’Everest, c’est comme si vous n’étiez qu’à 6 000 mètres. »

Le danger du surtourisme

Pascal Tournaire n’hésite pas à souligner un autre problème majeur : le risque de surtourisme sur l’Everest. « L’Everest, c’est le Mont Saint-Michel à 8 800 m, » déplore-t-il. « Inoxtag dénonce bien cette surfréquentation mais il y participe aussi, c’est schizophrène. Son film ne va faire que développer cet engouement stupide. »

En définitive, les critiques contre le documentaire « Kaizen » d’Inoxtag montrent combien il est difficile de réaliser un projet de cette envergure sans attirer de nombreux avis divergents. Seul le temps dira si cette controverse aura un impact durable sur la carrière du YouTuber.