Pierre Guiraud, plus connu sous son surnom Pierrot le Zygo, n’en est pas à son premier coup d’éclat. Cette fois, il a choisi d’envoyer 600 préservatifs aux députés. Sa justification est sans détour : « Qu’ils ne se reproduisent pas ».
Pour cet habitant de Lodève (Hérault), le comportement des élus à l’Assemblée nationale est devenu « pitoyable » : insultes, invectives, attitudes désinvoltes. « On n’est plus au niveau, on est au caniveau », dénonce-t-il dans les colonnes d’Ici Hérault.
Une critique qui vise tous les bords politiques
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Pierrot le Zygo ne s’attaque pas uniquement à un parti ou un courant. Ce qui l’exaspère, c’est le climat général des débats.
Il cite tour à tour des propos qu’il juge excessifs :
« La police, ce sont des assassins » d’un côté,
« Les Arabes sont responsables de la situation » de l’autre,
ou encore les écolos accusés de « vouloir imposer un mode de vie absurde ».
Pour lui, peu importe la couleur politique, l’ensemble est décevant et indigne de l’Assemblée.
Pierrot le Zygo, un habitué des coups de provocation
Ce coup de gueule n’est pas isolé.
En 2019, lorsque Patrick Balkany a été incarcéré, Pierre Guiraud lui avait envoyé un pyjama des Dalton en guise de clin d’œil sarcastique.
En 2012, il s’était même présenté aux législatives à Lodève, sous l’étiquette « coluchiste », avec la volonté de faire de l’humour une arme politique.
Un style qui mélange provocation, ironie et dénonciation sociale, toujours avec une dose d’exagération assumée.
Une action dans un climat social explosif
Ce geste symbolique arrive à un moment clé : la grève interprofessionnelle du 18 septembre 2025. Plusieurs syndicats appellent à la mobilisation contre la hausse des prix, la réforme du chômage et la dégradation des conditions de vie.
L’envoi de préservatifs aux députés s’inscrit donc dans une atmosphère de ras-le-bol général, où de nombreux Français estiment que les élus sont déconnectés des réalités du quotidien.
Une Assemblée en perte de crédibilité ?
Ce n’est pas la première fois que le comportement des députés est pointé du doigt.
En 2023 déjà, le président de l’Assemblée avait dû rappeler à l’ordre plusieurs élus pour des insultes et des gestes déplacés en plein débat sur la réforme des retraites (source : Le Monde).
En 2024, une enquête d’Ipsos révélait que 68 % des Français n’avaient plus confiance dans les députés pour représenter leurs intérêts (source : Ipsos).
Autant dire que l’initiative de Pierre Guiraud, aussi provocatrice soit-elle, trouve un écho auprès d’une partie de la population.
Un message volontairement outrancier
Derrière l’humour grinçant et la provocation, le geste de Pierrot le Zygo exprime une désillusion citoyenne.
Son objectif n’est pas tant d’insulter que de secouer les consciences : rappeler que l’Assemblée nationale devrait être un lieu de débat digne et constructif, et non une scène de querelles stériles.
Reste à savoir si son geste fera réfléchir les députés… ou s’il ne sera qu’un buzz de plus dans une actualité déjà chargée.