Le monde du streaming est en deuil. Raphaël Graven, plus connu sous le pseudonyme Jean Pormanove, est décédé dans son sommeil le 18 août dernier, alors qu’il participait à un livestream depuis son domicile près de Nice. L’influenceur de 46 ans, suivi par plus de 500 000 abonnés, laisse derrière lui une communauté sidérée et en quête de réponses.
Des vidéos dérangeantes refont surface
Depuis l’annonce de sa mort, des extraits vidéo circulent à nouveau sur les réseaux sociaux. Ces images montrent le streamer subissant des violences et humiliations en direct de la part de deux autres influenceurs, connus sous les pseudonymes Safine et Naruto. Ces séquences, tournées sur la plateforme Kick, soulèvent des questions sur l’environnement dans lequel évoluait Jean Pormanove.
Une affaire déjà pointée du doigt par Mediapart
Quelques mois avant ce drame, Mediapart avait révélé l’ampleur des violences que l’influenceur aurait subies. L’enquête du média avait conduit à la garde à vue de Safine et Naruto en janvier dernier, pour suspicion de violences sur personne vulnérable. Les deux hommes, de leur côté, ont toujours nié les accusations.
Dix jours de calvaire et un cri de détresse
Selon plusieurs internautes, Jean Pormanove aurait vécu de véritables “dix jours et nuits de torture”, marqués par des violences physiques extrêmes et, possiblement, l’ingestion de produits toxiques. Le streamer aurait même confié son désespoir dans un message adressé à sa mère, laissant transparaître une profonde souffrance émotionnelle.
Une vague d’indignation sur les réseaux sociaux
La disparition du streamer a déclenché une forte réaction sur X (anciennement Twitter). Les internautes dénoncent la responsabilité des deux influenceurs présents à ses côtés :
« Vous avez du sang sur les mains »
« Ces vermines méritent une lourde condamnation »
« L’histoire de Jean Pormanove me hante depuis hier soir. Qu’il repose en paix »
Ces témoignages traduisent la colère et l’émotion suscitées par cette affaire.
Une réaction politique et une enquête en cours
Face à l’ampleur de l’affaire, Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique, a annoncé avoir saisi l’Arcom, l’autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.
De son côté, le parquet a indiqué qu’une enquête était ouverte afin de déterminer les causes exactes du décès. Une autopsie doit être réalisée. À ce stade, aucune piste suspecte n’a été officiellement confirmée.
👉 La disparition de Jean Pormanove met en lumière les dérives possibles du streaming à tout prix, où la recherche de buzz et d’audience peut parfois virer au drame.