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« Sérieusement ? » : le stage proposé par Manon Aubry (LFI) choque les internautes


Une offre de stage publiée par Manon Aubry, députée LFI, suscite un vif débat. Horaires, rémunération et conditions… l’annonce a rapidement déclenché un flot de critiques sur les réseaux sociaux. Retour sur cette polémique.

En 2020, Manon Aubry, députée européenne LFI, avait publié une offre de stage destinée à des étudiant(e)s en communication ou en sciences humaines. La mission, prévue pour cinq mois entre Bruxelles et Strasbourg, proposait une rémunération de 1 200 euros par mois.

Mais ce qui a retenu l’attention des internautes, c’est surtout le volume horaire affiché : 42 heures par semaine, bien au-delà de la durée légale des stages en France, fixée à 35 heures.

Des conditions qui interrogent

L’offre précisait que le ou la candidate devait idéalement avoir une première expérience dans un organisme politique, maîtriser le montage vidéo et la communication, mais aussi faire preuve de curiosité, d’organisation et d’esprit d’équipe.

Des exigences jugées trop importantes par rapport à la rémunération et au temps de travail mentionnés. Certains internautes ont parlé de « CDD déguisé », d’autres ont dénoncé un stage « indécent ».

Les critiques des internautes

Rapidement, les réactions se sont multipliées sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont pointé un déséquilibre entre le salaire et le volume horaire demandé. « Un tel stage, c’est un vrai emploi sous-payé », pouvait-on lire parmi les commentaires.

La polémique a pris de l’ampleur, relançant le débat sur les conditions de travail des stagiaires en France et en Europe.

La réponse de Manon Aubry

Face à la controverse, Manon Aubry avait tenu à clarifier la situation. Interrogée par Ouest-France, elle a rappelé que l’indemnité proposée était « le double du minimum légal ».

Elle a aussi expliqué que le formulaire de stage utilisé imposait de cocher une case entre mi-temps (jugé insuffisant pour valider un master) et temps plein, fixé automatiquement à 42 heures.

« Notre futur(e) stagiaire ne travaillera évidemment pas ce temps-là. Ce sera moins », avait-elle assuré.

Un débat qui dépasse un simple stage

Au-delà de l’affaire en elle-même, cette polémique illustre une réalité plus large : la précarité et la pression auxquelles sont confrontés de nombreux étudiants. L’affaire Manon Aubry a mis en lumière, une fois de plus, la nécessité de repenser le statut et la reconnaissance du travail des stagiaires.

👉 Source : Ouest-France, Twitter, réseaux sociaux.