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« Qu’elle se mette toute nue ?! » : la juge s’emporte face aux harceleurs de Brigitte Macron


Au tribunal de Paris, le 27 octobre 2025, la présidente a perdu son calme face aux dix accusés de harcèlement contre Brigitte Macron, tous impliqués dans la diffusion d'une théorie complotiste en ligne.

Ce lundi 27 octobre 2025, l’ambiance était électrique au tribunal judiciaire de Paris. Dix personnes comparaissaient pour harcèlement en ligne à l’encontre de Brigitte Macron, après avoir relayé sur les réseaux sociaux une théorie complotiste la présentant comme une femme transgenre.
Une accusation sans fondement, mais devenue virale depuis 2021, alimentant une vague de moqueries et d’insultes visant directement la Première dame.

Ce procès, très attendu, soulève une question brûlante : jusqu’où va la liberté d’expression quand elle devient blessante ou mensongère ?

« Je me demande ce que je fais là » : les mots qui font bondir la juge

Parmi les dix prévenus, un certain Jérôme A., informaticien de 49 ans, a affirmé n’avoir fait que “relayer des informations trouvées sur Internet”. À la barre, il s’est dit “effrayé” d’être poursuivi, estimant que “le sujet ne doit pas être complètement étouffé”.
Des propos qui ont fait sortir la présidente du tribunal de ses gonds.

Excédée par ce qu’elle considère comme un déni de responsabilité, la magistrate lui a lancé une réplique cinglante :

“Et il faudrait qu’elle fasse quoi, Madame Macron ? Qu’elle se mette toute nue à la télé ?!”

Un silence pesant s’est abattu dans la salle. La phrase, aussi brutale que symbolique, a marqué l’audience. Elle traduit la lassitude d’une justice confrontée à la violence des réseaux sociaux, où tout se dit, tout se partage, sans filtre ni conséquence.

Harcèlement ou liberté d’expression : un débat brûlant

Face à la colère de la juge, la défense n’a pas reculé. L’avocate de l’un des prévenus, Maître Maud Marian, a invoqué la liberté d’expression, estimant que la justice devait tolérer un “débat d’intérêt général”.
Mais pour la présidente du tribunal, critiquer n’est pas diffamer. Elle a rappelé que la liberté d’expression ne protège pas le harcèlement personnel et sexiste, encore moins lorsqu’il cible une figure publique sur la base de rumeurs ou de discriminations.

Ce procès, qui se poursuivra plusieurs jours, met en lumière les dérives des réseaux sociaux, où les frontières entre opinion, moquerie et diffamation s’effacent dangereusement.

Une affaire au-delà de la politique

Au-delà du couple présidentiel, c’est la société tout entière qui est concernée. La fille de Brigitte Macron, Tiphaine Auzière, doit d’ailleurs venir témoigner pour raconter l’impact humain et familial de cette campagne en ligne.
Derrière les hashtags et les “blagues”, c’est une violence numérique quotidienne que subissent de nombreuses personnalités, mais aussi des anonymes.

L’épisode de ce lundi restera comme un moment fort : celui où la justice a craqué face à l’absurdité du complotisme, mais aussi comme un rappel que les mots, même en ligne, ont un poids.

Sources :
Le Parisien, France Info, Actu.fr, compte-rendu d’audience du tribunal judiciaire de Paris (27 octobre 2025).