C’est une inspection de routine, menée en janvier dernier par l’Agence régionale de santé (ARS), qui a révélé une pratique préoccupante dans le service de soins dentaires du Centre hospitalier de Maubeuge (Nord).
Lors de ce contrôle, il a été constaté que les porte-instruments dynamiques utilisés pour les soins n’étaient pas stérilisés, mais seulement désinfectés. Une nuance qui peut sembler mineure, mais qui a des conséquences sanitaires sérieuses, surtout en cas de contact avec le sang.
📬 Un courrier pour 4.200 patients concernés
Le lundi 4 août, 4.200 patients ayant reçu des soins dentaires spécifiques à Maubeuge ont reçu un courrier officiel du centre hospitalier. Celui-ci les invite à effectuer un dépistage du VIH, de l’hépatite B et de l’hépatite C.
L’hôpital précise que cette démarche est menée « dans un souci de précaution », et qu’il n’existe pas de situation d’urgence sanitaire à ce stade. Néanmoins, les patients sont encouragés à se rapprocher de leur médecin traitant ou à venir directement à l’hôpital pour effectuer ces tests.
🧬 Des risques faibles… mais pris au sérieux
Selon Cyril Lenne, directeur du Centre hospitalier de Maubeuge, les risques de contamination sont « minimes », mais réels :
VIH : 0,003 %
Hépatite C (VHC) : 0,005 %
Hépatite B (VHB) : 0,3 %
Le directeur justifie cette pratique en expliquant :
« On faisait comme ça depuis des années. »
Une déclaration qui soulève des questions sur la régularité des protocoles de stérilisation et sur la formation continue des équipes.
💸 Une prise en charge totale et un numéro dédié
Pour rassurer les patients, le Centre hospitalier de Maubeuge indique que les examens sont entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie. Un numéro spécifique a été mis en place pour répondre aux questions :
📞 03 27 69 44 80
L’établissement assure également que des professionnels de santé sont disponibles pour fournir toutes les explications nécessaires, et un médecin référent est mobilisé pour accompagner les personnes concernées.
🗣️ Un incident qui questionne sur les pratiques hospitalières
Ce qui aurait pu rester un détail technique devient un véritable enjeu de santé publique. L’affaire met en lumière l’importance de protocoles stricts de stérilisation, surtout dans des actes médicaux impliquant des instruments invasifs.
Elle souligne aussi la nécessité d’une transparence totale, d’autant plus cruciale lorsque la confiance entre patients et hôpital est en jeu.
📚 Sources : BFMTV – Grand Lille