Depuis plusieurs semaines, une femme d’environ soixante ans, prénommée Violette, s’installe près de l’entrée du Super U de Saint-Brevin-les-Pins. Elle mendie en silence, souvent exposée au vent qui balaie le parking. Rien de plus ordinaire… jusqu’au jour où des panneaux surprenants ont fait leur apparition à l’intérieur du magasin.
Ces écriteaux, placés directement aux caisses, alertent les clients : la direction accuse cette femme d’être déposée en Mercedes avant de venir demander de l’aide, et d’abandonner la nourriture qu’elle ne souhaite pas conserver dans les poubelles du marché voisin. Une révélation brutale qui a immédiatement divisé le public.
Une accusation qui trouble les clients
Au fil des passages en caisse, chacun découvre ces messages accusateurs. Certains, surpris, se sentent trompés. D’autres, au contraire, refusent de croire à une mise en scène. Une cliente âgée explique s’être mise à douter, craignant une arnaque. À l’inverse, d’autres soulignent qu’aucune personne aisée ne choisirait de rester immobile durant des heures, exposée au froid et aux regards.
Dans les allées du magasin, les conversations s’enchaînent. Chacun interprète les panneaux à sa manière, parfois avec colère, parfois avec compassion. La polémique enfle à mesure que l’histoire circule en ville.
La défense de Violette, accusée et humiliée
Face aux accusations, Violette accepte finalement de se confier. Elle affirme vivre réellement dehors, sans aucune voiture pour la déposer. Elle raconte des nuits froides, des journées longues, mais aussi la violence des remarques qu’elle dit recevoir depuis l’apparition des panneaux.
Ses mots traduisent un mélange de fatigue et d’incompréhension. Elle dit ne pas comprendre pourquoi elle est présentée comme une manipulatrice, assurant qu’elle n’a jamais cherché à tromper qui que ce soit. Pour elle, cette affaire est une humiliation publique qui ajoute de la douleur à une vie déjà difficile.
Une direction silencieuse, et des autorités sans réponses
Interrogée, la direction du Super U décide de ne pas commenter publiquement la situation. Officiellement, elle maintient simplement sa position : selon elle, la femme ne serait pas dans le besoin. Aucune explication supplémentaire n’est fournie, aucun détail supplémentaire n’est confirmé.
Du côté de la mairie, de la police municipale et du CCAS, même silence : personne n’a d’informations précises sur le parcours de Violette. Impossible, pour l’instant, de vérifier l’une ou l’autre version. L’affaire reste suspendue entre affirmations et doutes, et c’est toute la ville qui débat désormais sur ce qu’il faut ou non croire.
Une affaire qui laisse une communauté divisée
Sur le parking comme dans les commerces autour, chacun prend position. Certains voient dans cette histoire un exemple d’abus de confiance, d’autres une injustice envers une femme vulnérable. Une chose est sûre : cette polémique, née de quelques panneaux, met en lumière toutes les tensions qui existent autour de la mendicité, du regard des autres et des perceptions parfois trompeuses.
Sans preuve irréfutable, l’affaire reste un mystère. Et c’est probablement ce qui la rend si brûlante : chacun se retrouve forcé de se demander où se situe la vérité… et où commence le jugement.
Sources :
Ici Loire Océan
Témoignages de clients du Super U de Saint-Brevin-les-Pins


