Mardi 21 octobre, la nouvelle a fait l’effet d’un choc : Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, a franchi les portes de la prison de la Santé. Condamné dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, l’homme politique de 70 ans vit désormais dans une cellule de 9 mètres carrés. Une chute brutale pour celui qui a longtemps côtoyé les dorures de l’Élysée.
Pourtant, derrière ces murs gris, aucun traitement de faveur officiel. Sarkozy est placé à l’isolement, sous protection rapprochée. Deux officiers de sécurité occupent une cellule voisine pour assurer sa sécurité, un dispositif exceptionnel mais jugé nécessaire pour un ancien chef d’État.
Un quotidien loin des dorures de l’Élysée
Dans ce nouvel univers, Nicolas Sarkozy tente de garder une routine. Il a emporté trois livres, dont Le Comte de Monte-Cristo, symbole d’un emprisonnement injuste et d’un espoir de rédemption. Entre lectures et temps d’isolement, il peut accéder à la bibliothèque Robert Badinter ou encore au gymnase de l’établissement, équipé de paniers de basket, de sacs de frappe et d’appareils de musculation.
Mais à la prison de la Santé, certains anciens détenus préviennent : mieux vaut éviter les promenades. Patrick Balkany, lui-même passé par cette même prison, raconte avoir été dissuadé par les gardiens : trop de téléphones, trop de risques. “J’y suis allé une fois, je ne suis plus jamais sorti”, confiait-il récemment.
Une révélation qui fait scandale
C’est une anecdote sortie des archives qui relance la polémique : un ancien détenu, Pierre Reynaud, affirmait avoir pu introduire dans sa cellule “500g de caviar et 500g de foie gras”, qu’il aurait partagés avec Claude Guéant et Jean-Luc Lahaye.
Un récit qui laisse planer le doute sur le contrôle réel au sein de la prison de la Santé. “Ils ne m’ont jamais fouillé”, confiait-il à l’époque.
Ces propos, désormais remis en lumière à la veille d’un numéro explosif de Complément d’Enquête intitulé Opération ‘Sauver Sarko’, alimentent toutes les suspicions. Simple provocation d’un ancien détenu ou indice d’un certain laxisme ? La question divise autant qu’elle fascine.
Une liberté encore suspendue
Si Nicolas Sarkozy espère ne pas purger toute sa peine, il devra attendre que la Cour d’appel de Paris statue sur sa demande de mise en liberté. En attendant, il s’adapte à un quotidien fait de silence et de surveillance, loin des caméras et du pouvoir.
Entre révélations surprenantes et souvenirs sulfureux de la prison de la Santé, son séjour derrière les barreaux continue de susciter fascination, colère et curiosité. Car dans cette affaire, tout semble possible… même le caviar en prison.
Sources :
AFP
France 2 – Complément d’Enquête : “Opération Sauver Sarko”


