Un internaute en colère a récemment diffusé une vidéo sur TikTok, largement relayée sur X (ex-Twitter). On l’y entend dénoncer l’arrivée supposée de 60% de viande halal dans les boucheries traditionnelles Leclerc.
Face caméra, il s’emporte :
« Il y en a marre. Je ne comprends pas que dans des enseignes comme Leclerc, on puisse nous imposer de bouffer des produits de merde ».
Un discours qui a immédiatement trouvé un large écho auprès de comptes militants de la droite identitaire, qui partagent cette information depuis « trois jours ».
Une rumeur qui enfle sur les réseaux sociaux
Selon ces publications virales, Michel-Édouard Leclerc aurait annoncé que ses magasins allaient désormais proposer 60% de viande halal dans leurs rayons traditionnels.
Une affirmation rapidement relayée, mais qui ne repose sur aucune déclaration officielle du groupe.
Michel-Édouard Leclerc dément fermement
Face à la polémique, le patron de l’enseigne a tenu à réagir publiquement et à battre en brèche cette rumeur :
« Le halal en GMS, c’est moins de 4% de l’alimentaire, avec juste une pointe à 17% sur la viande de poulet », précise-t-il.
Agacé, il dénonce une manipulation destinée à semer la discorde :
« Ils disent : « Leclerc vend du halal sans nous le dire, les distributeurs obligent les bons Français patriotes à en becqueter sans le savoir ». Vous voyez, ça vole très haut », ironise-t-il, avant d’ajouter :
« Ceux qui diffusent ça veulent évidemment foutre la pagaille entre confessions religieuses : moi je prêche pour la paix des clochers et des minarets ».
Leclerc, régulièrement cible de fausses informations
Ce n’est pas la première fois que Michel-Édouard Leclerc est pris pour cible par des rumeurs infondées. Une recherche rapide en ligne permet de retrouver de nombreuses accusations choc mais invérifiées, comme celle affirmant que ses pizzas contiendraient du plastique dans le fromage.
Plus tôt cette année, l’homme d’affaires avait même été surpris de se retrouver en Une de Challenges, présenté comme un potentiel candidat à l’élection présidentielle. Une pure invention, selon lui :
« Je n’ai jamais affiché de telles intentions : je me suis retrouvé dans des sondages ! Je ne sais pas qui les a commandités et payés ni pourquoi : no sais ! »
Entre colère et désinformation
La vidéo de l’internaute, massivement relayée, continue d’alimenter un débat houleux en ligne. Mais dans ce cas précis, les chiffres avancés ne correspondent pas à la réalité : le halal représente une part très minoritaire des ventes alimentaires en grande distribution.
Ce mélange entre colère personnelle et rumeurs amplifiées par les réseaux sociaux illustre une nouvelle fois à quel point certaines informations circulent vite, parfois sans vérification, et peuvent prendre une dimension nationale.