Le parc Marineland d’Antibes, un lieu emblématique pour ses spectacles aquatiques, va fermer ses portes pour de bon. La nouvelle a suscité de fortes émotions parmi les employés et le public fidèle. Le parc, abritant environ 4 000 animaux, se voit dans l’obligation de trouver de nouveaux foyers pour ses résidents aquatiques, particulièrement ses orques emblématiques Wikie, âgée de 23 ans, et son fils Keijo, 11 ans.
Une Fermeture Annoncée par la Loi et le Déclin de la Fréquentation
Les projets récents de Marineland ont été bouleversés par la loi de 2021 interdisant les spectacles de cétacés dès décembre 2026. Confronté à cette nouvelle législation et à une baisse marquée de la fréquentation, le parc a vu le nombre de visiteurs chuter drastiquement de 1,2 million à 425 000 en seulement dix ans. La direction a confirmé que 90% des visiteurs venaient pour admirer spécifiquement les spectacles d’orques et de dauphins, enjeux majeurs pour le parc.
La question cruciale reste : où iront les orques restantes de Marineland? Association à but non lucratif vigilante, One Voice a œuvré pour empêcher que les orques ne quittent la France pour le Japon, prônant plutôt le déplacement vers des sanctuaires plus sûrs. Muriel Arnal, présidente de One Voice, s’est félicitée des récentes décisions judiciaires, poussant pour un transfert vers un sanctuaire en Nouvelle-Écosse, Canada. Ce site, soutenu par Whale Sanctuary Project, offrirait des conditions rapprochant le plus possible de leur habitat naturel.
Dilemme et Débat : Delphinariums et Sanctuaires
Avec les différentes options sur la table, dont un delphinarium controversé aux Canaries et le sanctuaire canadien, le débat bat son plein. Marineland essaie d’entreprendre un plan de relocalisation massif, et tous les yeux sont rivés sur les éventuels partenariats et collaborations avec des parcs européens ou sanctuaires mondiaux. Cependant, Pascal Picot, directeur de Marineland, souligne que même si les sanctuaires sont discutés depuis des décennies, leur mise en œuvre reste un défi majeur.
Reconversion des Autres Espèces et Plan Futur
Outre les orques, le parc doit également s’occuper du transfert de dauphins, phoques, otaries, et une myriade de poissons et coraux. Les discussions se poursuivent pour trouver les nouvelles demeures à ces habitants marins, avec un zoo espagnol ayant déjà accueilli certains phoques et otaries.
Marineland a un long chemin à parcourir pour redistribuer ses animaux en accord avec des normes éthiques modernes. Malgré les défis, le parc s’efforce de tourner cette page en conservant un avenir respectueux du bien-être animal, tel qu’imposé par les récents changements législatifs.
En conclusion, ce chapitre poignant de Marineland évoque des sentiments de nostalgie, mais aussi d’espoir pour un avenir où l’harmonie entre divertissement humain et bien-être animal peut coexister. Comme le souligne un membre de One Voice, « C’est une suite qui aspire finalement à plus de respect pour ces créatures majestueuses ».
Sources: France Info – Le Monde – Libération